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Pendule à l'Etude en bronze patiné et doré, et marbre blanc d'époque Louis XVI
Description
- gilt bronze, white marble
- Haut. 59 cm, larg. 66 cm, prof. 22 cm
- Height 23 1/4 in; width 26 in; depth 8 2/3 in
Literature
Cat. expo., Madame Geoffrin, une femme d'affaires et d'esprit, Maison de Chateaubriand, avril-juillet 2011, p. 121
Condition
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Catalogue Note
Marie-Thérèse Geoffrin (1699-1777), femme de lettres tenant salon rue Saint Honoré au milieu du XVIIIe siècle, recevait nombre d’intellectuels et visiteurs étrangers qu’elle conseillait pendant leur séjour à Paris. Grande amie de Denis Diderot, elle lui un offrit en 1768 une pendule dite "à l'Emploi du Temps", le mouvement de Musson, aujourd’hui conservée au musée de Langres. La belle figure de femme accoudée avait été commandée par Madame Geoffrin elle-même au sculpteur Laurent Guiard (1723-1788), élève de Bouchardon, et probablement fondu par le bronzier Edme Roy (maître en 1745) ; il lui couta 3000 livres (C. Baulez, op. cit. p. 36).
Le succès du modèle ne se démentit pas tout au long de la seconde moitié du XVIIIe siècle et certains bronziers n'hésitèrent pas à le décliner en le réinterprétant, comme Jean-Joseph de Saint-Germain qui remit le cadran au centre de la la composition et redressa légèrement la figure de l'Etude (cf. J.-D. Augarde, “Jean-Joseph de Saint Germain” in H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, vol. II, p. 532, fig. 12). Notre pendule, en dépit de quelques légères variantes, est plus fidèle au modèle dit "à la Geoffrin" et reprend son architecture générale en se contentant d'ajouter un petit Génie de la Géographie aux pieds de l'Etude, et un coq symbolisant la Vigilance au-dessus du cadran. Il est possible de l'attribuer à un collaborateur régulier de Robert Robin, le bronzier Robert Osmond qui signa un exemplaire très similaire, illustré dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule française, Paris, 1987, p. 264, fig. B.