- 39
Pomponazzi, Pietro -- Matteo Corti
Estimate
30,000 - 50,000 EUR
bidding is closed
Description
- Pomponazzi, Pietro -- Matteo Corti
- Pomponazzi, Pietro. Libri quinque de fato, de libero arbitrio Et de Pradestinatione. 168 ff. -- Corti, Matteo. Questio de organo tactus examinata. 8 ff. -- Recollecta super Anathomia sub Excell[entis]simo D[omi]no Matheo Curtio In Academia Patavina Theorico primo Ano Dni M.V.xxxvij Die lunae 7a Januarii. 128 ff.Deuxième quart du XVIe siècle [Après 1520 - ca. 1540].
- ink, paper, leather.
Ensemble 304 feuillets in-folio (301 x 200 mm). Filigrane identique pour les trois textes (papier de Padoue, proche de Briquet 11913). Vélin sur carton, inscription N° 17 en tête du dos (Reliure italienne du XVIIe siècle).
Sans pagination. Signatures A-V8 pour le texte de Pomponazzi. L'ensemble sur cahiers de 8 avec réclames de la main du scripteur pour le relieur.
Exceptionnel recueil de trois manuscrits de philosophie et d'anatomie, établi au sein de l'université de Padoue.
Il fut probablement rédigé par, ou pour, Girolamo Stefanelli, professeur de philosophie à Padoue vers 1540, qui laisse son nom au colophon du dernier texte.
Très élégante écriture humaniste, posée et régulière, très soignée, comprenant quelques corrections de l'époque. On remarque deux mains différentes, la première pour les textes de Pomponazzi et le Questio de organo tactus de Matteo Corti, et la seconde pour la Recollecta.
Manuscrit du texte original inédit du De fato de Pietro Pomponazzi.
L'un des plus célèbres philosophes humanistes italiens, professeur de philosophie naturelle à l'université de Padoue, puis à Bologne, Pomponazzi (Mantoue, 1462 - 1525) enseigne principalement Aristote, développant ses thèses matérialistes et naturalistes à Padoue au sein de la plus active université médicale humaniste et expérimentale italienne. Son traité du destin et du libre-arbitre défend la position catholique sur la liberté contre la prédestination.
Ce texte que Pomponazzi termine vers 1520 ne paraîtra néanmoins que longtemps après sa mort, révisé par l'éditeur Guglielmo Grataroli pour sa première parution en 1556.
Copie de la première vague, réalisée d'après la version personnelle de l'auteur, elle en conserve le colophon original, lequel disparaîtra dans les copies postérieures :
"Finis Libris quinqz de Fato et Libero arbitrio impositus est Dei gra[tia] per me Petru[m] filiu[m] Ioannis Nicolai Pomponatij Mantuani Bononiae in Capella sancti Barbatiani Die xxv. novebris [sic] in quo celebrat[is] festi[vi]tas Divae Cather[i]nae V[ir]ginis et martiris. 1520 et 8° pontificatus Divi Leonis Decimj " [Ici finissent les cinq livres de Destin et libre arbitre à la grâce de Dieu par moi Pietro fils de Giovanni Niccolo Pomponazzi de Mantoue, à Bologne dans la Chapelle de de saint Barbatien le 25 novembre le jour de la fête de sainte Catherine virge et martyre de 1520 et 8e année du pontificat de Leon X.]
Ce colophon figure aussi dans le manuscrit du De Fato conservé au Clare College d'Oxford (Kristeller IV p. 7, en 74 ff.)
Par le grand anatomiste Matteo Corti, le deuxième traité, sur le toucher, semble inédit. Court traité sur le sens du toucher selon les points de vue comparés d'Aristote, Averroès, et Galien, Corti expose ce que la science médiévale connaissait de la question de la sensation du toucher (douleur, faim, froid et chaud) et de son origine (peau, chair, nerfs, ligaments...), l'énergie vitale issue du cerveau, du coeur et du foie au travers des nerfs et des vaisseaux sanguins. Seules les parties innervées peuvent sentir. Après dix années à Pise, Matteo Corti (1475-1542) enseigne l'anatomie à Padoue de 1524 à 1531. (Voir aussi le lot 21.)
Le troisième texte, inédit, est le cours d'anatomie de Matteo Corti qui fut donné du 7 au 31 janvier 1527 à l'université de Padoue.
Il rassemble 40 lectio du célèbre cours de Corti sur l'anatomie selon Mondino, destiné à relever les erreurs du médecin médiéval. Corti professe en présence de deux cadavres, masculin et féminin, dont la dissection durera vingt jours : "Haec super anathomia Mundi currenti calamo sub excellmo D. Mattheo Curtio Papiensi in Academia Patavina Hieronymus Stephanellus Patavinus collegit q & si incomptis litteris annotata sunt (q[uo]d aliter fieri non potuit) aureis tame[n] scate[n]t sent[ent]iis. In quibus si aliquis error app[ar]eat scriptori imponatur. Vale & scias q[uod] lectio haec anath[omia]e fuit ter[mina]ta cum dei laude die ultima januarii 1527: & in tali anathomia habita fueru[n]t duo cadavera unu[m] mas & aliud faemina q[uorum] dissectio fuit facta per 20 dies." [Ce cours d'anatomie d'après Mondini par l'excellent docteur Matteo Corti fut pris en notes par Girolamo Stefanelli de Padoue – l'écriture est peut-être désordonnée (il était impossible de faire autrement) mais les phrases sont d'or. Si une erreur apparait dans le texte, c'est au scribe qu'il faut l'attribuer. Salut et sache que le cours d’anatomie s'est terminé par la grâce de Dieu le dernier jour de janvier 1527. Etaient présents durant ce cours d’anatomie deux cadavres, un homme et une femme dont la dissection dura 20 jours.]
Le commentaire de Corti sur les erreurs de Mondinus parut en 1550 à Pavie.
Ce manuscrit porte des annotations marginales de l'époque d'un lecteur principalement intéressé par les erreurs que relève Corti dans l'oeuvre de Mondino : "contra munidinum", "error mundini"...
Provenance : Initiales N et G de part et d'autre du titre de l'oeuvre de Pomponazzi, restées inconnues (XVIIe siècle). -- En tête du volume, sur la première contregarde et au verso de la garde, ex-libris Scaglia, non identifié (XVIIIe siècle). -- De la bibliothèque Jean Blondelet.
Sans pagination. Signatures A-V8 pour le texte de Pomponazzi. L'ensemble sur cahiers de 8 avec réclames de la main du scripteur pour le relieur.
Exceptionnel recueil de trois manuscrits de philosophie et d'anatomie, établi au sein de l'université de Padoue.
Il fut probablement rédigé par, ou pour, Girolamo Stefanelli, professeur de philosophie à Padoue vers 1540, qui laisse son nom au colophon du dernier texte.
Très élégante écriture humaniste, posée et régulière, très soignée, comprenant quelques corrections de l'époque. On remarque deux mains différentes, la première pour les textes de Pomponazzi et le Questio de organo tactus de Matteo Corti, et la seconde pour la Recollecta.
Manuscrit du texte original inédit du De fato de Pietro Pomponazzi.
L'un des plus célèbres philosophes humanistes italiens, professeur de philosophie naturelle à l'université de Padoue, puis à Bologne, Pomponazzi (Mantoue, 1462 - 1525) enseigne principalement Aristote, développant ses thèses matérialistes et naturalistes à Padoue au sein de la plus active université médicale humaniste et expérimentale italienne. Son traité du destin et du libre-arbitre défend la position catholique sur la liberté contre la prédestination.
Ce texte que Pomponazzi termine vers 1520 ne paraîtra néanmoins que longtemps après sa mort, révisé par l'éditeur Guglielmo Grataroli pour sa première parution en 1556.
Copie de la première vague, réalisée d'après la version personnelle de l'auteur, elle en conserve le colophon original, lequel disparaîtra dans les copies postérieures :
"Finis Libris quinqz de Fato et Libero arbitrio impositus est Dei gra[tia] per me Petru[m] filiu[m] Ioannis Nicolai Pomponatij Mantuani Bononiae in Capella sancti Barbatiani Die xxv. novebris [sic] in quo celebrat[is] festi[vi]tas Divae Cather[i]nae V[ir]ginis et martiris. 1520 et 8° pontificatus Divi Leonis Decimj " [Ici finissent les cinq livres de Destin et libre arbitre à la grâce de Dieu par moi Pietro fils de Giovanni Niccolo Pomponazzi de Mantoue, à Bologne dans la Chapelle de de saint Barbatien le 25 novembre le jour de la fête de sainte Catherine virge et martyre de 1520 et 8e année du pontificat de Leon X.]
Ce colophon figure aussi dans le manuscrit du De Fato conservé au Clare College d'Oxford (Kristeller IV p. 7, en 74 ff.)
Par le grand anatomiste Matteo Corti, le deuxième traité, sur le toucher, semble inédit. Court traité sur le sens du toucher selon les points de vue comparés d'Aristote, Averroès, et Galien, Corti expose ce que la science médiévale connaissait de la question de la sensation du toucher (douleur, faim, froid et chaud) et de son origine (peau, chair, nerfs, ligaments...), l'énergie vitale issue du cerveau, du coeur et du foie au travers des nerfs et des vaisseaux sanguins. Seules les parties innervées peuvent sentir. Après dix années à Pise, Matteo Corti (1475-1542) enseigne l'anatomie à Padoue de 1524 à 1531. (Voir aussi le lot 21.)
Le troisième texte, inédit, est le cours d'anatomie de Matteo Corti qui fut donné du 7 au 31 janvier 1527 à l'université de Padoue.
Il rassemble 40 lectio du célèbre cours de Corti sur l'anatomie selon Mondino, destiné à relever les erreurs du médecin médiéval. Corti professe en présence de deux cadavres, masculin et féminin, dont la dissection durera vingt jours : "Haec super anathomia Mundi currenti calamo sub excellmo D. Mattheo Curtio Papiensi in Academia Patavina Hieronymus Stephanellus Patavinus collegit q & si incomptis litteris annotata sunt (q[uo]d aliter fieri non potuit) aureis tame[n] scate[n]t sent[ent]iis. In quibus si aliquis error app[ar]eat scriptori imponatur. Vale & scias q[uod] lectio haec anath[omia]e fuit ter[mina]ta cum dei laude die ultima januarii 1527: & in tali anathomia habita fueru[n]t duo cadavera unu[m] mas & aliud faemina q[uorum] dissectio fuit facta per 20 dies." [Ce cours d'anatomie d'après Mondini par l'excellent docteur Matteo Corti fut pris en notes par Girolamo Stefanelli de Padoue – l'écriture est peut-être désordonnée (il était impossible de faire autrement) mais les phrases sont d'or. Si une erreur apparait dans le texte, c'est au scribe qu'il faut l'attribuer. Salut et sache que le cours d’anatomie s'est terminé par la grâce de Dieu le dernier jour de janvier 1527. Etaient présents durant ce cours d’anatomie deux cadavres, un homme et une femme dont la dissection dura 20 jours.]
Le commentaire de Corti sur les erreurs de Mondinus parut en 1550 à Pavie.
Ce manuscrit porte des annotations marginales de l'époque d'un lecteur principalement intéressé par les erreurs que relève Corti dans l'oeuvre de Mondino : "contra munidinum", "error mundini"...
Provenance : Initiales N et G de part et d'autre du titre de l'oeuvre de Pomponazzi, restées inconnues (XVIIe siècle). -- En tête du volume, sur la première contregarde et au verso de la garde, ex-libris Scaglia, non identifié (XVIIIe siècle). -- De la bibliothèque Jean Blondelet.