- 201
Copeau, Jacques
Estimate
800 - 1,200 EUR
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Description
- Copeau, Jacques
- Lettre autographe signée à Marcel Proust. Le Limon (Seine-et-Marne), 26 avril 1913.
- ink on paper
Une page in-4 (268 x 210 mm). En-tête de sa propriété Le Limon.
Lettre inédite.
Aimable lettre écrite après une rencontre entre les deux hommes de lettres : "jeudi soir, à peine étais-je assis devant vous, un regret horrible m’a pris d’avoir à vous demander quelque chose, oui : de n’être pas venu simplement pour faire connaissance ? Puis-je vous dire aussi que je souhaite vous revoir ? Et je n’ajouterai rien, parce qu’il faut avoir de la considération même dans la sympathie".
En cette année 1913, les échanges entre Proust et Jacques Copeau (1879-1849) sont compliqués. Fondateur avec Gide et Schlumberger de la N.R.F. en 1908 et créateur du Théâtre du Vieux Colombier en 1913, Copeau avait-il demandé à rencontrer Proust pour qu’il subventionne son théâtre ? La gêne de Copeau est d’autant plus forte que, en décembre 1912, la Nouvelle Revue française avait refusé de publier ce qui ne s’appelait pas encore Du Côté de chez Swann, roman qui allait paraître en novembre 1913 chez Grasset sous le titre, et qu’il venait aussi de refuser d’inclure un article dans sa revue.
Plusieurs lettres de Copeau de cette période sont éditées par Kolb, mais celle-ci était restée inconnue. La lettre de Proust que Kolb date [entre le 26 et le 30 avril 1913] est, indubitablement, la réponse à la présente lettre : "Non Monsieur, je ne crois pas qu’il sera possible de nous revoir…" (Kolb, XII, n° 69), ce qui permet d’affiner la datation proposée par Kolb : la réponse de Proust date vraisemblablement du 27 avril 1913 ("Ma lettre pour vous venait de partir… quand la vôtre m’arrive").
Lettre inédite.
Aimable lettre écrite après une rencontre entre les deux hommes de lettres : "jeudi soir, à peine étais-je assis devant vous, un regret horrible m’a pris d’avoir à vous demander quelque chose, oui : de n’être pas venu simplement pour faire connaissance ? Puis-je vous dire aussi que je souhaite vous revoir ? Et je n’ajouterai rien, parce qu’il faut avoir de la considération même dans la sympathie".
En cette année 1913, les échanges entre Proust et Jacques Copeau (1879-1849) sont compliqués. Fondateur avec Gide et Schlumberger de la N.R.F. en 1908 et créateur du Théâtre du Vieux Colombier en 1913, Copeau avait-il demandé à rencontrer Proust pour qu’il subventionne son théâtre ? La gêne de Copeau est d’autant plus forte que, en décembre 1912, la Nouvelle Revue française avait refusé de publier ce qui ne s’appelait pas encore Du Côté de chez Swann, roman qui allait paraître en novembre 1913 chez Grasset sous le titre, et qu’il venait aussi de refuser d’inclure un article dans sa revue.
Plusieurs lettres de Copeau de cette période sont éditées par Kolb, mais celle-ci était restée inconnue. La lettre de Proust que Kolb date [entre le 26 et le 30 avril 1913] est, indubitablement, la réponse à la présente lettre : "Non Monsieur, je ne crois pas qu’il sera possible de nous revoir…" (Kolb, XII, n° 69), ce qui permet d’affiner la datation proposée par Kolb : la réponse de Proust date vraisemblablement du 27 avril 1913 ("Ma lettre pour vous venait de partir… quand la vôtre m’arrive").