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Meuble à deux corps en marqueterie et bois noirci d'époque Louis XIV, vers 1670, attribué à Noël Hache
Description
- marquetry
- Haut. 220 cm, larg. 173,5 cm, prof. 65,5 cm
- Height 86 2/3 in; width 68 1/4 in; depth 25 3/4 in
Provenance
Condition
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Catalogue Note
Issu d’une famille de Calais, Noël Hache entreprend le tour de France des compagnons après être passé par Paris, Nevers, Lyon, Nîmes, Montpellier, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Tours, Blois, Orléans et Angers. Avant même ce tour, la proximité de Calais laisse supposer qu’il a pu acquérir les techniques des maîtres des Flandres. Il s’installe ensuite à Toulouse probablement en 1656 et il se marie en 1657 avec Antoinette Cassé. De cette union naquirent huit enfants dont le célèbre Thomas Hache qui partit s’installer à Grenoble à la fin du XVIIe siècle. Bien que ce dernier avait onze ans à la mort de son père, on peut supposer qu’il a retenu la technique de marqueterie de fleurs au naturel de son père que lui-même avait probablement apprise lors de son tour à Paris auprès d’ébénistes hollandais comme Pierre Gole (1620-1685). Une lettre du 11 mars 1659 qu’il adresse à la municipalité de Toulouse pour ouvrir une boutique, il indique qu’il est le seul à créer à Toulouse « des cabinets à la façon d’Allemagne », soit en placage d’ébène, et qu’il créait aussi des « cadres tableaux, miroirs, cassettes, tablettes, écrans, damiers guéridons et pièces rapportées, où il emploie le bois de sandale, d’esbaine, d’ivoire, de rose, de violette, de brésil et autre bois de senteur… »(1). Cette lettre montre que Noël Hache se tenait au courant des dernières modes et innovations des ateliers parisiens. Des archives récentes indiquent qu’il fut reçu maître le 26 mars 1665 à Toulouse.
Pour ce qui est d’une signature ou estampille, une déclaration devant notaire du 5 juillet 1666 indique que Noël Hache décide « de renoncer à signer de sa marque habituelle aucun de ses ouvrages et aucun acte public (…) et ce pour éteindre chez ses concurrents l’envie et la tentation de le contrefaire »(2). Il semble qu’il n’ait signé sa production que lorsqu’il tenait boutique entre 1665 et 1666. Aucun meuble connu ne porte sa signature si bien qu’on ne sait pas s’il s’agissait d’une estampille, d’un décor spécifique de marqueterie, d’une étiquette ou d’une signature.
(1) P. et F. Rouge, Le Génie des Haches, editions Faton, Dijon, 2005, p. 29
(2) R. Fonvieille, La Dynastie des Haches, editions Dardelet, Paris, 1974, p. 14
Une armoire comparable attribuée à Noël Hache par Pierre Rouge était illustrée dans la Gazette de Drouot du 9 janvier 2015.
Cette rare armoire présente dans le décor marqueté deux motifs récurents dans l’œuvre de Thomas Hache :
L’urne fleurie des panneaux supérieurs est présente sur quatre autres armoires illustrées dans P. et F. Rouge, Le Génie des Hache, Dijon, 2005, p. 78, 80, 82 et p. 84 Le masque de vieillard orne une armoire illustrée dans P. et F. Rouge, ibid., p. 94.