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Bernard Boutet de Monvel
Estimate
80,000 - 120,000 EUR
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Description
- Bernard Boutet de Monvel
- Femme debout, Fez
- Signé en bas à gauche BERNARD / B. DE MONVEL
- Huile sur toile
- 77,7 x 39 cm ; 30 5/8 by 15 3/8 in
Exhibited
Exposition rétrospective Bernard Boutet de Monvel, Musée Galliera, Paris, 26 janvier - 5 mars 1951, p.12, n°18 ;
Bernard Boutet de Monvel, Rétrospective, Mona Bismarck Foundation, Paris, 27 avril - 30 juin 2001, reproduit p.4
Bernard Boutet de Monvel, Rétrospective, Mona Bismarck Foundation, Paris, 27 avril - 30 juin 2001, reproduit p.4
Literature
Revue France-Maroc, 13 avril 1919, reproduit p. 95 ;
Stéphane-Jacques Addade, Bernard Boutet de Monvel, Paris, 2001, reproduit p. 148 ;
Stéphane-Jacques Addade, Bernard Boutet de Monvel, Paris, 2016, reproduit p. 169
Stéphane-Jacques Addade, Bernard Boutet de Monvel, Paris, 2001, reproduit p. 148 ;
Stéphane-Jacques Addade, Bernard Boutet de Monvel, Paris, 2016, reproduit p. 169
Catalogue Note
Fasciné dès qu’il débarque au Maroc comme aviateur-bombardier par la beauté de la ville de Fez, où est basée la 551ème escadrille à laquelle il appartient, Bernard Boutet de Monvel choisit d’en peindre tant l’architecture (voir le lot précédent), que ses habitants les plus caractéristiques : porteurs d’eau, mendiants, marchands dans leurs échoppes, ou, comme ici, une jeune servante.
Comme à son habitude, il en étudie d’abord la pose, sur la terrasse de sa maison de la Medina, à l’aide d’un appareil photographique, avant de la reporter sur la toile (voir l'illustration ci-dessous). De cette composition, Jean Laporte écrivait en mai 1925 dans Vogue, (Visions du Maroc de Bernard Boutet de Monvel et de Si Azouaou Mammeri) "Cet(te) esclave immobile sous son burnous de couleur jaunâtre incarne l'âme du Maroc et donne de l'art de Bernard Boutet de Monvel une idée éloquente".
Nous connaissons deux versions de cette composition peinte en 1918, dans l’une, notre modèle se détache sur fond neutre (Vente Félix Marcilhac, Collection privée, Sotheby's Paris, 11 et 12 mars 2014, lot 306, 163 500€) ; l’autre version, la nôtre, montrait à l’origine la jeune femme dans une composition d’esprit plus décoratif, devant une vue de Fez. Lorsqu’en 1925, Bernard Boutet de Monvel vendit à l’acteur et réalisateur hollywoodien Rex Ingram la première version (exposée à la galerie Barbazange Le Maroc, Peintures et bas-reliefs de Bernard Boutet de Monvel, Paris 1925) il choisit de retravailler la seconde et de resserrer la vaste toile carrée autour de la seule figure de la jeune femme, de manière à en exacerber toute la puissance moderne. Jamais il ne souhaitera présenter notre tableau qu’il conservait pour lui seul, comme l’un de ses souvenirs les plus chers du Maroc.
Comme à son habitude, il en étudie d’abord la pose, sur la terrasse de sa maison de la Medina, à l’aide d’un appareil photographique, avant de la reporter sur la toile (voir l'illustration ci-dessous). De cette composition, Jean Laporte écrivait en mai 1925 dans Vogue, (Visions du Maroc de Bernard Boutet de Monvel et de Si Azouaou Mammeri) "Cet(te) esclave immobile sous son burnous de couleur jaunâtre incarne l'âme du Maroc et donne de l'art de Bernard Boutet de Monvel une idée éloquente".
Nous connaissons deux versions de cette composition peinte en 1918, dans l’une, notre modèle se détache sur fond neutre (Vente Félix Marcilhac, Collection privée, Sotheby's Paris, 11 et 12 mars 2014, lot 306, 163 500€) ; l’autre version, la nôtre, montrait à l’origine la jeune femme dans une composition d’esprit plus décoratif, devant une vue de Fez. Lorsqu’en 1925, Bernard Boutet de Monvel vendit à l’acteur et réalisateur hollywoodien Rex Ingram la première version (exposée à la galerie Barbazange Le Maroc, Peintures et bas-reliefs de Bernard Boutet de Monvel, Paris 1925) il choisit de retravailler la seconde et de resserrer la vaste toile carrée autour de la seule figure de la jeune femme, de manière à en exacerber toute la puissance moderne. Jamais il ne souhaitera présenter notre tableau qu’il conservait pour lui seul, comme l’un de ses souvenirs les plus chers du Maroc.
Replica executed after the first version painted in Fez in 1918, sold by Sotheby's (Félix Marcilhac, Collection privée sale, Paris, March 11 & 12th 2014, n°306, 163 500€).
Bernard Boutet de Monvel often painted his compositions after photographs : for this painting, he shot a few photographs of a young Moroccan woman on his terrace in Fez.