- 23
Coffret en cuivre doré et corail rouge, travail sicilien, Trapani, fin du XVIIe siècle
Description
- Haut. 10 cm, larg. 36 cm, prof. 27.5 cm
- Height 4 in; width 14 1/4 in; depth 10 3/4 in
Literature
M. Concetta di Natale ed., Il corallo trapaneses nei secoli XVI e XVII, Brescia, 2002
Condition
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."
Catalogue Note
Au XVIe siècle, le corail était considéré comme un matériau très précieux à cause des difficultés de son extraction. Cette époque était aussi particulièrement portée sur les sciences naturelles et tout amateur se devait d’en posséder dans son cabinet de curiosités. Le corail était recherché autant pour sa superbe couleur rouge que pour sa texture particulièrement inhabituelle et on lui prêtait depuis l’antiquité le pouvoir d’éloigner le mauvais œil du diable. Les Métamorphoses d’Ovide décrivent la naissance du corail (livre IV) : Persée ayant tué et décapité Méduse, une des trois Gorgones, dont le regard pétrifiait ceux qui la dévisageaient, vit naître de son sang Pégase, le cheval blanc ailé. Monté sur Pégase et portant la tête de la Gorgone enfermée dans un sac, il survola une île où il aperçut Andromède enchaînée à une falaise et menacée par un monstre marin. Il tua le monstre, délivra Andromède et commença à se laver les mains pour les débarrasser du sang du monstre. Il posa la tête de Méduse au bord de l'eau, sur un lit d'algues. Son sang transforma celles-ci en une pierre rouge, le corail, et les naïades, saisies d'admiration, trempèrent d'autres algues dans le sang pour obtenir plus de corail. Alors qu’il était précédemment plutôt présenté dans son intégralité comme des branches de corail, il faudra attendre le XVIe siècle pour qu’il soit découpé et utilisé comme ornements d’objets de très grand luxe.