Lot 15
  • 15

Poinçon d'oreille en ivoire marin, Îles Marquises, Polynésie

Estimate
8,000 - 12,000 EUR
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Description

  • Poinçon d'oreille en ivoire marin, Îles Marquises
  • Sperm Whale
  • haut. 8,7 cm
  • 3 2/5 in

Provenance

Acquis in situ par le Baron Jean Cochin (1878-1962), ca. 1903
Transmis par descendance
Collection privée, France 

Condition

Very good condition overall. Wear consistent with age and use within the culture. Exceptional sculpting of the figure which is very well preserved.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
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Catalogue Note

« Aucun Marquisien […] ne se montrerait sans avoir les oreilles garnies » (Grandville, Edmond de Ginoux, ethnologue en Polynésie française dans les années 1840, 2001, p. 175). Ces trois miniatures en ivoire marin témoignent, par leur très grand raffinement, de l'importance des ornements d’oreilles dans les îles Marquises. Leur histoire rappelle la fascination exercée en Europe par l'art polynésien : elles furent acquises in situ par le capitaine de frégate Jean Cochin, qui acheta également, lors de la vente de la succession Paul Gauguin (Papeete, août 1903), une vingtaine de lots parmi lesquels le chef-d’œuvre Maternité II, aujourd’hui dans la collection Paul G. Allen (Sotheby’s, New York, 4 Novembre 2004, n° 15).

Les poinçons d’oreille taa puaika ou taa puaina, sculptés en os, en bois et beaucoup plus exceptionnellement en ivoire marin, sont très rares dans les collections occidentales. Manipulés par un prêtre, ils étaient utilisés lors de la cérémonie sacrée du oka pour percer les oreilles des enfants. Cet acte majeur qui, tout autant que le tatouage, marquait le passage à l’âge adulte donnait lieu, lorsqu'il concernait la progéniture royale, à un ensemble de rituels et de festivités des plus élaborés. Tandis que la position hiératique et les traits de la figure de tiki traduisent le canon de l’art marquisien, ce poinçon se distingue par l’extrême raffinement de son exécution, témoignant superbement de son importance rituelle et sociologique.