Lot 86
  • 86

Ferdinand-Victor-Eugène Delacroix

Estimate
100,000 - 150,000 EUR
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Description

  • Ferdinand-Victor-Eugène Delacroix
  • Le cardinal de Richelieu disant la messe dans la chapelle du Palais Royal
  • Signé en bas à droite Eug Delacroix
  • Huile sur toile
  • 40 x 32.4cm ; 15 3/4 by 12 3/4 in

Provenance

Acheté à l'artiste par Madame Louise Rang-Babut, la Rochelle, vers 1846;
Mme Brumauld-Deshoulières, sa petite fille, jusqu'en 1930;
Matthiesen, Londres en 1958;
J.P. Durand-Matthiesen, Genève, en 1963

Exhibited

Exposition des oeuvres d'Eugène Delacroix, Société Nationale des Beaux-Arts, 26 boulevard des Italiens, Paris, 1864, n°292, prêté par Madame Louise Babut;
Quelques précurseurs de l'art contemporain: Goya, Bonington, Géricault, Delacroix, Galerie Jacques Dubourg, Paris, 1951, n°61;
Eugène Delacroix. Exposition du centenaire, Musée du Louvre, Paris, Mai-Septembre 1963, n°129;
Eugène Delacroix, Kunstmuseum, Berne, 16 novembre 1963 - 19 janvier 1964, n°23;
Eugène Delacroix, Kunsthalle, Breme, 23 février - 26 avril 1964, n°18;
Delacroix, an exhibition of paintings, drawings and lithographs sponsored by the Edinburgh Festival Society and arranged by the Arts council of Great Britain in Association with the Royal Scottish Academy, Edimbourg, Royal Scottish Academy, 15 août - 13 septembre 1964; Londres, Royal Academy of Arts, 1er octobre - 8 novembre 1964, n°21;
Eugène Delacroix, Zurich, 5 juin - 23 août 1987; Francfort, 24 septembre 1987 - 10 janvier 1988, n°30

Literature

Théophile Silvestre, Delacroix, Paris 1855, p.81;
Alfred Robaut, L'oeuvre complet d'Eugène Delacroix, Paris 1885, p. 73 n°256?
André Joubin, "Deux amies de Delacroix; Madame Elisabeth Boulanger-Cavé et Madame Rang-Babut", Revue de l'Art ancien et moderne, 1930, p.82 reproduit p. 93;
André Joubin, Journal d'Eugène Delacroix, Tome I p. 250;
Eugène Delacroix 1798 - 1863 Mémorial de l'exposition organisée à l'occasion du centenaire de l'artiste, Paris 1963, pp. 90-91, reproduit n°131;
René Huygue, Delacroix ou le combat solitaire, Paris, 1964, p.207, repr. fig. 163;
Lee Johnson, The paintings of Eugène Delacroix, A critical catalogue, 1816-1831, Oxford 1981, Vol. I, p.127, n°132 ; Vol. II planche 15.

Condition

The painting is on its original canvas. Under UV light, small cracks appear to have been filled, especially on the lower part of the column and in the background by the red curtain. Small repaints appear alongside the frame and a couple of minor retouches are scattered on the surface. Very good general condition. Colors in the catalogue are pale : the whites are too white and the red is much stronger in reality. A very small material loss appears on the left (visible in the catalogue).
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Catalogue Note

En 1828, le duc d'Orléans commanda à Delacroix un tableau monumental représentant Le Cardinal de Richelieu disant la messe. Exécuté pour la galerie du Palais Royal, il fut exposé au Salon de 1831 et lithographié par Jourdy (voir l'illustration ci-dessous). Il disparut lors de l'incendie du 24 février 1848. Delacroix réalisa cette grande composition en trois mois et, selon un courrier adressé à Louis de Schwiter, il se serait inspiré pour  le personnage du cardinal du portrait peint par Philippe de Champaigne  conservé au musée du Louvre.
Il existe une petite esquisse préparatoire (collection particulière) peinte pour être présentée par le ministre au duc d'Orléans. De grand qualité malgré une exécution rapide, presque sommaire, cette esquisse est d'une composition proche du tableau achevé.
Notre tableau comporte un nombre important de variantes par rapport à l'esquisse préparatoire et au tableau final. Il est en revanche beaucoup plus proche d'une aquarelle conservée au musée Condé à Chantilly, datant de la fin des années 1820 (Musée Condé, Chantilly, voir l'illustration ci-dessous). On y retrouve la même composition, plus dramatique et dynamique, le même autel avec les colonnes torses, le dais sur la droite et les mêmes personnages.

La question de la datation de notre tableau a été posée par les spécialistes : sommes-nous en présence d'une esquisse préparatoire proposant des variantes non retenues, d'une réplique avec variantes exécutée peu de temps après le grand tableau, ou éventuellement d'une réplique postérieure, peinte vers 1846 peu de temps avant que madame Rang-Babut, peintre et élève de Delacroix, ne lui achète le tableau?
René Huygue considère le tableau comme une esquisse préparatoire. Maurice Serullaz penche pour une réplique exécutée en 1828. Le professeur Lee Johnson rapproche stylistiquement notre tableau de La mort de Sardanapale, peint la même année et conclut qu'il s'agit plutôt d'une esquisse préparatoire peinte en 1828. Suite aux critiques négatives ayant accueilli La mort de Sardanapale, cette esquisse aurait-elle été jugée trop hardie, trop peu sage et abandonnée au profit d'une composition plus statique et plus "convenable"?

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