Ecole Française de la seconde moitié du XVe siècle

To the naked eye: The painting appears in overall reasonable satisfactory condition. It is painted on a tender wood panel, made of one cradled plank. The panel has no cracks and the pictorial matter is stable. The gold background is partly worn and we can clearly notice the red preparation. We notice some visible cracks on the Christ torso and his right arm. We can mention some traces of old scratches (now restored) on the angel face. Those scratches are only visible in low-angle-light and do not affect the lecture of the composition. Under UV light: The painting is under a uniform colourless varnish. We can notice some repaints on the gold background. We can also notice some very thin repaints on the Christ's body, the white draperies and the clouds. The Christ hair has also been restored. In conclusion: The painting has been correctly restored few years ago. The pictorial matter is perfectly stable and do not show any lifting. The painting has some restorations but they were correctly done and do not need any further intervention.
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Inédit jusqu’à présent, le petit panneau que nous présentons nous semble regrouper les caractéristiques des œuvres françaises, plus particulièrement du sud, de la seconde moitié du XVe siècle.
Le traitement de sa composition tout d’abord, la matière elle-même, dans un second temps, évoquent cette période très raffinée de l’art pictural français.
De format restreint, notre petit tableau, probablement un morceau de prédelle anciennement démantelée, adopte une composition puissante et charismatique. Le Christ, en figure centrale, est délicatement soutenu par l’ange. La scène est entourée de nuée, avec la croix du supplice dans le fond. La mise en scène est symétrique : le corps du Christ et le corps de l’ange se confondant presque, la croix parfaitement centrée, et la tête de l’ange penchant avec tendresse vers la droite répondant parfaitement à celle du Christ s’inclinant vers la gauche. Le hiératisme de l’ensemble pourrait tendre à une vision austère mais l’ensemble dégage une douceur extrême et une grande proximité avec le spectateur. L'ensemble n’insiste pas sur la dureté du sujet, le corps du Christ long et effilé révèle ses stigmates avec de délicates taches de sang à la forme presque floral.
Cette douceur nous semble être une des caractéristiques de l’art pictural français, profondément religieux et raffiné. Bien sûr les œuvres des grands maîtres comme Enguerrand Quarton ou Barthélémy d’Eyck ont exercé une influence considérable sur cette période. Ainsi notre tableau adopte une composition et une atmosphère que nous rapprocherons de l’œuvre représentant une Pieta de Louis Bréa, conservée à Musée du Louvre à Paris. En premier lieu, le fond d’or sonne comme un vibrant rappel aux primitifs italiens, référence évidente et incontournable ainsi que les blancs lisses et les applats luisants qui sont aussi des éléments que l’on retrouve de manière récurrente à cette période.