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Victor-Marie Hugo
Description
- Victor-Marie Hugo
- Le Burg
- Signé en bas à droite Victor Hugo
- Encre, fusain et estompe sur papier
- 33.5 x 26.2cm ; 13 1/8 by 10 3/8 in
Literature
Jean Massin, Victor Hugo / Oeuvres complètes, Le club français du livre, 1969, Volume XVIII, Tome 2, pl. 11, reproduction de la gravure (reprise du recueil de Paul Chenay, 1863) ;
Catalogue de l'exposition La Gloire de Victor Hugo, Galeries nationales du Grand Palais, Paris, 1er octobre 1985 - 6 janvier 1986, reproduit p. 485
Condition
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Catalogue Note
Il témoigne de l'intérêt qu'Hugo donne aux Burgs, ces architectures moyenâgeuses, souvent perchées sur des sommets rocheux, qui dominent le paysage environnant. Ces constructions abandonnées peuplent les souvenirs de voyage de l'écrivain dessinant la solitude et le passage du temps. Dans un ouvrage paru en 1863, dédié aux dessins de Victor Hugo et gravés par Paul Chenay, Théophile Gautier utilise sa plume pour nous donner une description poétique de notre oeuvre: "[...] Le ciel sombre comme une plaque de marbre noir est rayé de hachures diagonales, longs filets de pluie poussés par la tempête à l'assaut de la ruine. Il ne reste plus au sommet du pic qu'une tour à pignon crénelé, celle-là même où dut flotter la bannière de Job le Maudit [...]".
Selon le catalogue de l'exposition Soleil d'encre, manuscrits et dessins de Victor Hugo au musée du Petit Palais, Paris, 3 octobre 1985 - 5 janvier 1986 (note du n°179), Victor Hugo a peut-être utilisé un pochoir pour créer la nébuleuse blanche frappée d'une lumière orageuse apparaissant derrière la tour crénelée de notre Burg. On retrouve cette même "ombre blanche" avec quelques variantes dans plusieurs dessins présentés lors de cette exposition : le n°180 du catalogue, qui pourrait être une esquisse ou une première pensée pour notre dessin, délimitant seulement la forme du Burg et se concentrant sur l'effet de lumière, le n°181, Souvenir d'un Burg des Vosges (1857) qui présente plusieurs similitudes avec notre dessin : le même point de vue, le même ciel tourmenté et le burg vu d'en bas. Cependant, la structure architecturale y est plus développée : deux tours se dévoilent sur le sommet montagneux, au lieu d'une seule.
Marie-Laure Prévost, conservateur au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale, indique que Victor Hugo utilise les pochoirs, ou les papiers découpés dès 1850 (p. 136).