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Diane Arbus
Description
- Diane Arbus
- 'Triplets, New Jersey', 1963
- photograph
Provenance
Sotheby's New York, Photographs, 5 octobre 1994, lot 60
Collection particulière, Hong Kong
Literature
Diane Arbus, cat. expo., New York, The Museum of Modern Art/Aperture, 1972, ill. s.p.
Condition
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Catalogue Note
At first glance, the picture of the triplets could be a simple documentation of multiple births; but on further study, it becomes much more ominous. Although their faces are identical, the girls on either side look very solemn, while the middle one wears a faint smile. The bedroom itself reinforces the concept of repetition and multiplicity, from the patterns on the wall and bedspread to the rows of ruffles on the curtain. With a very subtle touch, Arbus has exposed and printed the photo so that the girls’ dresses blend into one dark shape, as though they were all emerging from one lower body.
Arbus herself said of this image “Triplets remind me of myself when I was an adolescent. Lined up in three images: daughter, sister, bad girl, with secret lusting fantasies, each with a tiny difference” – Diane Arbus, A Biography, by Patricia Bosworth, 2006 (New York, W.W. Norton & Company, 1984).
L’intérêt majeur de Diane Arbus pour les individus que la génétique a voulu distinguer – des nains au géants, et ici même, les triplettes – était en concordance avec sa fascination pour le bizarre, l’étrange. En tant qu’élève de Lisette Model à New York, elle-même connue pour capturer les New-Yorkais, Arbus s’inspira également d’une figure importante de la Nouvelle Objectivité, August Sander, de par la frontalité et la sincérité de ses images. Dans Triplets in their Bedroom, N.J., Arbus a portraituré de la manière la plus sincère qui puisse, un sujet dans son confort le plus simple, sa chambre.
Au premier abord, cette photographie de triplettes pourrait être une simple documentation sur les naissances multiples; mais en s’y attardant un peu, cela s’avère en fait intrigant. Bien que leurs visages soient identiques, chacune a l’air solennelle à sa manière tandis que celle du milieu décroche un léger sourire. La chambre elle-même renforce l’idée de répétition, depuis le papier peint au mur jusqu’aux rangées de lits en passant par le drapé des rideaux. Avec subtilité, Diane Arbus expose et tire son épreuve de façon à ce que les robes ne fassent qu’une zone noire d’où émergent le corps des trois jeunes filles.
"Les triplées me rappellent ce que j’étais à l’adolescence, une sœur, une fille, une mauvaise fille, avec ses pensées honteuses. Chacune des trois ressemble beaucoup aux deux autres, avec juste une légère différence." (Patricia Bosworth, Diane Arbus: une biographie, Paris, Seuil, 2007, p. 280-281.)