Lot 478A
  • 478A

Italie, Rome, vers 1770/75, attribué à Johan Tobias Sergel (1740-1814) Important relief en terre cuite Nymphe et Satyre couronnés par l'Amour

Estimate
35,000 - 50,000 EUR
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Description

  • Important relief en terre cuite Nymphe et Satyre couronnés par l'Amour
  • dans son cadre d'origine en bois doré estampillé au dos E.L.INFROIT, avec la marque de jurande JME et un numéro d'inventaire à la peinture blanche 7383 DHS/THSS
  • terre cuite
  • 36 x 51 cm (avec cadre); 14 1/4 x 20 in. (with frame)

Literature

U. Cederlöf, Sergel, cat. exp. Nationalmuseum Stockholm, 1990, p. 192, n° 201. J. Draper, G. Scherf, L'Esprit créateur de Pigalle à Canova. Terre cuites européennes 1740-1840, cat. exp. musée du Louvre, Paris, 2004, p. 181-187. M. Olauseen, Nouvelles acquisitions du département des Sculptures 1992-1995, Paris, Musée du Louvre, 1996, p.83-86.

Condition

Very good condition overall with some minor surface dirt in the crevices. A few minor losses and chips to the edges of the relief and to the leafs in the upper left hand corner. The patina appears to have been slightly retouched to the nymph's proper right thigh and leg, maybe to hide an old repair. The 18th century stamped giltwood frame with some minor chips and scratches has probably been reduced. Terracotta of high quality very finely modelled in very good condition.
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Catalogue Note

Fils du décorateur suédois Christoffer Sergen, Johan Tobias débuta sa formation auprès de Pierre-Hubert L’Archevêque, sculpteur français actif en Suède. De 1767 à 1778, Sergel s’installe à Rome où il suit l’enseignement de l’Académie de France. Sa vision de la sculpture se voit alors profondément bouleversée par les modèles antiques, l’éloignant définitivement de l'héritage de son maître pour évoluer vers le néoclassicisme. Rappelé en Suède en 1778, au service du monarque Gustave III, Sergel fut également reçu, lors d'un bref passage à Paris l'année suivante, à l’Académie royale de peinture et de sculpture.

Notre relief peut être daté du début de son séjour romain, période de transition entre la manière et les sujets légers de la sculpture française, dans la mouvance de Clodion, et l’intégration de références classiques. Le buste d’un satyre en forme de terme à la vigueur impressionnante, figurant à droite de la composition, s’inspire librement des modèles antiques et apparaît notamment sur un sarcophage en marbre romain du milieu du IIe siècle après J.-C. (Naples, musée archéologique, ancienne collection Farnèse). La sculpture éminemment priapique fait face au faune et à la bacchante, témoin de leurs ébats énergiques. Un Amour tenant une couronne de lauriers au-dessus du couple dissipé, lui fait pendant. Un même satyre en forme de terme se retrouve dans un autre relief en marbre par Sergel, Nymphe au bain (musée du Louvre, inv. n° 4463). Dans le plâtre préparatoire de ce marbre (Stockholm, Nationalmuseum), le traitement du satyre, très librement incisé dans la terre, le geste souple et sûr, rappelle parfaitement celui de notre terre cuite. La virtuosité du modelage est effectivement remarquable, alternant différents niveaux de reliefs en passant du motif plan, directement incisé dans la terre fraîche, au méplat se dégageant à peine de la surface, jusqu’au haut-relief presque en ronde bosse des corps alanguis.

Le relief est dans son cadre d'origine estampillé par Etienne-Louis Infroit (1720-1774), maître sculpteur et menuisier, reçu à l'académie de Saint Luc en 1759 et à la maîtrise ne 1768.