- 82
Jean-Louis-André-Théodore Gericault
Estimate
150,000 - 200,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed
Description
- Jean-Louis-André-Théodore Gericault
- Cheval gris ou l'Aly
- Huile sur toile
- 37,4 x 46 cm ; 14 3/4 by 18 in
Provenance
Peut-être, vente de Monsieur Coutan, Paris, le 19 avril 1830 et jours suivants, n°44 ;
Peut-être, vente après décès de Monsieur Mainnemare, Paris, le 21 février 1843, n°13 Géricault/étude de cheval blanc persan, ayant appartenu à l'empereur Napoléon ;
Peut-être, François-Marie Delessert ou son frère Gabriel Delessert ;
Caroline, fille de François-Marie Delessert, épouse Henri Hottinguer ;
Son fils, Rodolphe Hottinguer ;
Donné à Maurice Hottinguer (fils du précédent et arrière grand-père des actuels propriétaires) en souvenir de sa grand-mère Caroline Delessert ;
Resté chez les descendants du précédent.
Peut-être, vente après décès de Monsieur Mainnemare, Paris, le 21 février 1843, n°13 Géricault/étude de cheval blanc persan, ayant appartenu à l'empereur Napoléon ;
Peut-être, François-Marie Delessert ou son frère Gabriel Delessert ;
Caroline, fille de François-Marie Delessert, épouse Henri Hottinguer ;
Son fils, Rodolphe Hottinguer ;
Donné à Maurice Hottinguer (fils du précédent et arrière grand-père des actuels propriétaires) en souvenir de sa grand-mère Caroline Delessert ;
Resté chez les descendants du précédent.
Condition
under naked eye: the painting is very dirty; the varnish needs to be cleaned. it has been relined but the painting has not suffer
under UV light: some green varnish is appearing in places; several tiny retouches are scattered over the surface in the background. A tiny retouch is visible in the mouth of the horse and in the saddlery
very good condition
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."
Catalogue Note
Ce superbe portrait de cheval est une œuvre inédite, découverte chez les descendants des célèbres banquiers du XIXè siècle, les Delessert. Il s’apparente à la série des chevaux à l’écurie que peint Gericault entre 1810 et 1814 environ. Cette œuvre permet de compléter nos connaissances sur la période de formation de l’artiste et son intérêt croissant pour les chevaux alors qu’il quitte l’atelier de Carle Vernet pour entrer dans celui de Pierre Guérin, en 1812.
Clément signale qu’en 1813 Géricault peint des chevaux dans les écuries impériales de Versailles, où il exécute notamment de superbes poitrails et des croupes. Un certain nombre de tableaux à l’huile représentant un cheval isolé, est parvenu jusqu’à nous mais cet ensemble était certainement beaucoup plus important. On peut citer le Portrait de Tamerlan (collection particulière, Dallas – voir l’illustration ci-dessous) de composition semblable à notre tableau : le cheval, debout de profil, se détache sur un fond sombre, on aperçoit à l’arrière la croupe de Néron, autre cheval de Napoléon, et la tête d'un troisième cheval. Notre tableau revèle aussi l'esquisse de deux autres chevaux dans le fond à gauche, et une tête de cheval apparaît à droite.
Le tableau a toujours été considéré comme un portrait de l’Aly, cheval de Napoléon, par la famille des propriétaires. En 1812, Horace Vernet reçoit la commande d'un Portrait de l'Aly (collection particulière- voir l’illustration ci-dessous). A cette occasion le prestigieux cheval est transféré du haras du Pin jusqu'au domicile du peintre lui-même (cf Philippe Osché, Les chevaux de Napoléon, 2002, p.44) et il est probable que Gericault, ami d’Horace Vernet, l’a peint à cette occasion. L'Aly était un "entier arabe, gris sale, marqué du chiffre 18 à la cuisse gauche, tous crins"(cf Philippe Osché, Les chevaux de Napoléon, 2002, p.44). Cette description correspond bien à notre cheval qui présente la morphologie fine des purs sangs arabes et la robe claire, presque blanche de l'Aly.
Selon la tradition familiale, le tableau a appartenu à Caroline Hottinguer, née Delessert (1814 - 1880). Les Delessert, grands collectionneurs de tableaux anciens et du XIXe siècle, possédaient des œuvres d’Horace Vernet et un tableau de Gericault Le Haquet (Musée de Rhode Island). On ne sait pas comment le tableau est entré dans la famille, il a pu être acquis par le père de Caroline Delessert, François-Marie Delessert (1780 - 1868), ou par son oncle Gabriel (1786 – 1856), collectionneur de tableaux modernes et ami d’Horace Vernet.
Clément signale qu’en 1813 Géricault peint des chevaux dans les écuries impériales de Versailles, où il exécute notamment de superbes poitrails et des croupes. Un certain nombre de tableaux à l’huile représentant un cheval isolé, est parvenu jusqu’à nous mais cet ensemble était certainement beaucoup plus important. On peut citer le Portrait de Tamerlan (collection particulière, Dallas – voir l’illustration ci-dessous) de composition semblable à notre tableau : le cheval, debout de profil, se détache sur un fond sombre, on aperçoit à l’arrière la croupe de Néron, autre cheval de Napoléon, et la tête d'un troisième cheval. Notre tableau revèle aussi l'esquisse de deux autres chevaux dans le fond à gauche, et une tête de cheval apparaît à droite.
Le tableau a toujours été considéré comme un portrait de l’Aly, cheval de Napoléon, par la famille des propriétaires. En 1812, Horace Vernet reçoit la commande d'un Portrait de l'Aly (collection particulière- voir l’illustration ci-dessous). A cette occasion le prestigieux cheval est transféré du haras du Pin jusqu'au domicile du peintre lui-même (cf Philippe Osché, Les chevaux de Napoléon, 2002, p.44) et il est probable que Gericault, ami d’Horace Vernet, l’a peint à cette occasion. L'Aly était un "entier arabe, gris sale, marqué du chiffre 18 à la cuisse gauche, tous crins"(cf Philippe Osché, Les chevaux de Napoléon, 2002, p.44). Cette description correspond bien à notre cheval qui présente la morphologie fine des purs sangs arabes et la robe claire, presque blanche de l'Aly.
Selon la tradition familiale, le tableau a appartenu à Caroline Hottinguer, née Delessert (1814 - 1880). Les Delessert, grands collectionneurs de tableaux anciens et du XIXe siècle, possédaient des œuvres d’Horace Vernet et un tableau de Gericault Le Haquet (Musée de Rhode Island). On ne sait pas comment le tableau est entré dans la famille, il a pu être acquis par le père de Caroline Delessert, François-Marie Delessert (1780 - 1868), ou par son oncle Gabriel (1786 – 1856), collectionneur de tableaux modernes et ami d’Horace Vernet.