Lot 63
  • 63

Nicolas-Antoine Taunay

Estimate
20,000 - 30,000 EUR
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Description

  • Nicolas-Antoine Taunay
  • Parade avec Pierrot, Scapin et Arlequin
  • Signé en bas à droite N. Taunay
  • Huile sur panneau

Provenance

Probablement, vente du Marquis de Montesquiou, Paris (Lebrun), 9 décembre 1788, n°262

Literature

C. Lebrun-Jouve, Nicolas-Antoine Taunay, Bayeux, 2003, p. 161, n° P.247 rep. coul. p.29

Condition

To the bare eye, the painting is in a very beautiful state of conservation. It is painted on a panel made with a board prepared on the back. The painting is under an old, thick and very dirty varnish. The frame has lightly rubbed the surface on the left edge. There is no retouching visible to the naked eye. Under UV light, the varnish appears green and uniform. There is no retouching visible. Wooden, carved and gilded frame with “L. Infroit” stamp.
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Catalogue Note

Nicolas-Antoine Taunay, contemporain de Louis-Léopold Boilly, ami de Louis-Gabriel Moreau ou encore d’Hubert Robert et enfin protégé du Grand Fragonard est un artiste qui connut un destin à part. Il était très apprécié de ses contemporains et s’essaya à tous les genres, religieux, paysages, scènes de genres mais aussi et surtout, comme Boilly, il fut un merveilleux chroniqueur de son temps. Ce talent s’illustra à Paris et dans ses environs, en Italie mais aussi au Brésil où il fut le premier peintre français, envoyé en mission dès 1816 afin d’y fonder un Institut des Beaux-Arts.  

Cet artiste de la fin du XVIIIe siècle à la matière porcelaine si délicate s’illustra aussi pour son attachement au théâtre. Nous sommes en effet à une période où la Comedia dell’Arte et ses personnages sont très en vogue. Paris voit naître de nouveaux acteurs et chacun d’entre eux a un protecteur. Les théâtres deviennent des endroits à la mode où noblesse, bourgeoisie, philosophes mais aussi artistes se pressent chaque soir. Dans ce contexte Taunay aima à rendre sur ses petits tableaux des scènes de pièce de théâtre fameuses ou des spectacles de marionnettes qui étaient alors très courant dans Paris. Nous connaissons plusieurs scènes de marionnettes et, le tableau que nous présentons, dans un état de conservation merveilleux, est une parfaite illustration de cette « mode » qui se développa à l’aube du XIXe siècle. On retrouve sur ce petit panneau deux personnages de la Comedia dell’Arte italienne, Scapin et Gilles (ou Pierrot), le fameux clown triste dans son habit blanc, personnage immortalisé par Jean-Antoine Watteau dans le Gilles (1718-1719) aujourd’hui conservé au musée du Louvre.

Au pied de cette estrade improvisée on trouve la population mondaine de Paris venue écouter la pièce. Dans leurs plus beaux costumes aux tissus moirés, on retrouve des femmes, des enfants et même un petit chien qui animent cette scène de vie qui nous invite à voyager dans le temps.

Dans la notice de son catalogue sur l'oeuvre de Taunay, madame Lebrun-Jouve propose de rapprocher notre petit panneau de trois autres oeuvres de l'artiste dont les descriptions sont proches de notre tableau et qui sont de dimensions semblables à notre oeuvre. Il s'agit de celui exposé au Salon de la Correspondance de 1783 (P.148 de son catalogue) ou encore de celui de la collection Remoissenet père en 1803 (P.472 de son catalogue). Ce pourrait aussi être le tableau de Vincent vendu en 1872 (P.884 du catalogue).