Federico Zandomeneghi

Acheté par Durand-Ruel auprès de l'artiste, le 12 septembre 1912 ;
Galerie Durand-Ruel, Paris (photo n°7561) ;
Vendu par Durand-Ruel le 12 mai 1948 ; 
Galerie Celestini, Milan, 1957 ;
Peut-être, acquis auprès du précédent par le père des propriétaires actuels

Mostra di Dipinti dell'Ottocento, Galerie Celestini, Milan, 1957 , pl.5

Enrico Piceni, Zandomeneghi, catalogo ragionato dell’opera, Bramante, Busto Arsizio, 1967, n°592 ;
Enrico Piceni, Zandomeneghi, catalogo generale dell’Opera (seconda edizione a cura di R. Capitani e M.G. Piceni) , Bramante, Busto Arsizio, 1991, n °592 ;
Federico Zandomeneghi, catalogo generale, Fondazione Enrico Piceni, Milan, 2006, p.329, n°603, reproduit.

Under naked eye: the painting appears in very good condition. It is on its original canvas and it is slighlty dirty. The hair seems very slightly worn in the chignon (2 cm). The painting is slighlty less red than the photgraphy in the catalogue Under UV light: it appears under a rather thick varnish. several very tiny retouches are visible along the right edge and one in the wrist The painting is in very good condition
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Zandomeneghi débuta à Florence dans les années 1860, où il entra en contact avec le groupe des Macchiaioli. En 1874 il s’installa à Paris où le critique florentin Diego Martelli le présenta à Edgar Degas dont l’influence allait être déterminante sur l’art de Zandomeneghi. Degas l’invita à participer aux expositions impressionnistes de 1879, 1880, 1881 et 1886. Ses toiles séduisirent le célèbre marchand d’art Durand Ruel qui organisa trois expositions consacrées à Zandomeneghi en 1893, 1897 et 1903 et s’occupa de vendre une bonne partie de son œuvre, dont notre tableau.

 

Ce jeune modèle, que Zandomeneghi semble saisir à la fin d’une séance de pose, vient peut-être d’enfiler sa robe, qu’elle ajuste pudiquement de sa main gauche et qui  dévoile, dans un joli décolleté, son cou et le haut de son dos. Son profil, au nez spirituel et au lourd chignon d’un brun chaud, que l’on retrouve chez nombre des jeunes femmes peintes par Zandomeneghi, se détache sur un fond à motifs roses pâles qui contrastent avec les couleurs vives du vêtement. L’expression du visage est pensive et intériorisée. Cette toile, que Piceni date des années 1894-1905, est caractéristique de l’œuvre de Zandomeneghi, grand peintre de la femme. Contrairement à ses compatriotes italiens, tels Giuseppe de Nittis et Giovanni Boldini qui, vivant comme lui à Paris, peignent d’élégantes Parisiennes en promenade au bois ou dans des intérieurs luxueux, Zandomeneghi aime les atmosphères plus intimes, et préfère peindre les femmes occupées à leurs activités quotidiennes, toilette, couture, lecture ou bien plongées dans la rêverie ou la méditation. Notre tableau, d’une grande délicatesse, est d’un cadrage resserré qui permet à l’artiste de saisir au mieux la vérité psychologique du visage, le charme du geste et la douceur du regard.

 

Si les sujets et les compositions de Zandomeneghi le rattachent à l’Impressionnisme, son œuvre a un style bien spécifique et l’influence italienne est présente. La palette riche et la technique évoquent le mouvement divisionniste italien contemporain, tandis que le désir de capter l’instant qui passe et l’expression fugace d’un visage, rappelle les Macchiaioli et, surtout, l’art de Silvestro Lega, autre peintre de la femme qui sut porter sur la réalité de leur vie un regard lucide et particulièrement poétique.