Plat ovale en argent par Alexis III Loir, Paris, 1744-1745

la bordure mouvementée bordée d'oves et d'entrelacs, le marli ciselé de canaux incurvés sur fond amati et appliqué de quatre cartouches feuillagés, numéroté N°3-6m-7o-6 1/2 sous le marli

Un plat identique a figuré à l'exposition du musée des Arts décoratifs de Paris en 1926, sous le numéro 62.

Pour une paire de plats identiques, voir
Sotheby's Genève, 16 mai 1979, lot 92 (British Rail Pension Fund) et Sotheby's Genève, 14 novembre 1988, lot 95 (long. 36,7 cm).
Pour un troisième plat identique, également de dimension légèrement inférieure, voir vente Martin, Versailles, 15 juin 1997, n° 143 et Magie de l'orfèvrerie, Pandora, Gand, 2000, n° 239 (long. 36,5 cm).

Pour un plat identique voir
Les Grands Orfèvres de Louis XIII à Charles X, Hachette, 1965, p. 138 (long. 36,8 cm)
Faith Dennis, Three centuries of French domestic silver, 1960, p.161 (ancienne collection Hector Petin, long. 14 1/2 in.)
Henri Nocq, Orfèvrerie civile française, 1926, planche XXXIV (long. 62 cm, une erreur?).
Sotheby's remercie vivement Bernard Causse pour la communication de ses archives.

usual dents and scratches and a small bump in the centre - coat of arms appears to have been erased but traces of it remains - four engraved palmettes worn along the inner edge - sharp chasing overall - Marks legible under rim, apparently no discharge mark. Arms of spouse are those of Marie-Jeanne Campan. Very good weight - beautiful color - very nice piece Rayures d'usage et petite bosse au centre - les armes ont voulu être effacées mais des traces restent lisibles - usure de la gravure sur quatre palmettes le long de la bordure - ciselure très nette - poinçons lisibles sous la bordure - apparemment pas de poinçon de décharge. Les armes de l'épouse sont celles de Marie-Jeanne Campan. Très bon poids - belle couleur - belle pièce.
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Des traces d'armoiries subsistent au centre de ce plat, permettant de penser qu'il s'agit probablement d'un présentoir de terrine.

Ces armes, légèrement postérieures au plat lui-même, sont celles de Jacques-Joseph de Boussairolles (1741-1814), seigneur de la Mogère, le Bourg, la Moure, avocat, conseiller à la Cour des comptes, aides et finances de Montpellier, reçu le 24 février 1764. Il prit part à l'assemblée de la noblesse de la sénéchaussée de Montpellier en 1789, président de la cour impériale le 1er juillet 1811, baron de l'Empire le 9 juin 1813. Il fut un grand amateur d'art, en particulier tableaux, orfèvrerie et "ormolu" (bronze doré). On sait aussi de lui qu'il a réglé une facture pour l'effaçage de ses armoiries à l'orfèvre Bardon, de Montpellier, en date du 24 Nivôse an 3 (13 janvier 1795) ! Il fut emprisonné du 8 septembre 1793 à août 1794 en tant que père d'émigré (son fils ultra-royaliste avec lequel il ne s'entendait pas du tout et qui sera guillotiné à Lyon le 17 janvier 1794). La levée de séquestre de ses biens intervient le 4 mars 1795. Il est probable que l'effaçage des armoiries de son orfèvrerie a fait partie des tractations. Dans l'état de sa vaisselle d'argent fait le 22 septembre 1814, il cite 8 plats de rôti dont un très grand (7 godronnés et un filet) pour un poids de 60m 1o.
Sotheby's remercie très vivement Alain Chevalier, Conservateur en chef et Directeur du Musée de la Révolution française à Vizille, pour son aide particulièrement précieuse.