Mater Dolorosa, Malaga, vers 1670-75, Entourage de Pedro da Mena (1628-1688)

vêtue d'une robe rouge orné de rinceaux d'or, les mains jointes en prière, la tête recouverte d'un manteau bleu doublé de brocart

Ancienne collection du Docteur Carvallo, Château de Villandry, 1925
acquis chez Jacqueline Boccador, Paris, en 1981

L'Art ancien Espagnol, Exposition de la Demeure Historique, Paris, Galerie Charpentier, 1925, p. 247, n°151.

M. Trusted, Spanish Sculpture. A catalogue of the Collection in the Victoria and Albert Museum, 1996, p. 103-105. M. Trusted, The Arts of Spain, Iberia and Latin America 1450-1700, Londres, New York, 2007, n° 127. X. Bray, The Sacred made real. Spanish Painting and Sculpture 1600-1700, cat. exp. Londres, 2010, p. 45, fig. 30 et p. 144 -149, n° 21a.

Good condition overall. A few lacks and repairs especially to the edges of the veil and the borders of the blue coat. A few chips and lacks to the sleeves of her dress and her hands. Some repeints visible at several places, especially to the backsides of the blue coat. Glass tears are missing. Very expressive and fine sculpture with its original polychromy.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Considérée par Jacqueline Boccador comme une œuvre du peintre et sculpteur Alonzo Cano (1601-1667), cette magnifique Vierge de Douleurs, ou Mater Dolorosa est tout à fait caractéristique du travail de son élève Pedro de Mena (1625-1688). Originaire de Grenade, de Mena fut d'abord formé par son père, avant d'entrer dans l'atelier de Alonzo Cano pour lequel il exécutera plusieurs figures pour le couvent Saint Antoine à Grenade. A partir de 1658, il s'installe à Malaga où il tiendra un grand atelier pendant une trentaine d'années jusqu'à la fin de sa vie. Il réalisera des sculptures pour la cathédrale de Malaga, et entre 1673 et 1679, il sera actif à Cordoue. Les œuvres de Pedro da Mena excellent par leur réalisme et leur expressivité. Comme la Mater Dolorosa de l'église Santa Maria de la Victoria à Malaga ou celle du musée de Valladolid il s'agit ici d'une figure grandeur nature à mi -corps, les mains jointes en prière, sa tête coiffée d'un voile, recouvert d'un manteau et les manches doublées de brocart. Sa polychromie d'origine met en valeur les lèvres entrouvertes, les yeux incrustés de verre, les larmes qui coulent sur les joues pour accentuer le réalisme et l'expressivité de l'œuvre.