Lot 304
  • 304

Paire de girandoles en bronze doré et cristal de roche de style Louis XV, attribuées à la maison Jansen, vers 1935

Estimate
15,000 - 25,000 EUR
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Description

  • gilt bronze crystal
  • Haut. 96 cm, larg. 55 cm
  • Height 37 3/4 in; width 21 2/3 in
à cinq bras de lumière ornés de pendeloques, de rosaces et sommés de poignards, reposant sur une base circulaire ; (éléctrifiées)

Provenance

- Commandées par mademoiselle Gabrielle Chanel par l'intermédiaire de la Maison Jansen pour son appartement de la rue du Faubourg Saint Honoré vers 1935
- Vente à Zürich, étude Koller, novembre 1971, lot 1155 

Literature

J. Archer Abbott, Jansen, New York, 2006, p. 27 (illustré)

Catalogue Note

Ces girandoles sont un beau témoin du goût baroque de mademoiselle Chanel qui affectionnait particulièrement l’éclat du cristal de roche et de l’or. Inscrites dans les codes du monde de Chanel, ces deux matières s’harmonisaient avec d’autres, plus pauvres ou plus riches, telles que la toile de jute, le daim, le bois patiné, le bronze patiné, les miroirs et bien sûr les laques de Coromandel. Cette palette restreinte était alors déclinée dans des teintes de beige, d’or, de blanc, de grenat et de noir.
Gabrielle Chanel, vivant en « nomade définitivement installée dans le provisoire » (1), changeait régulièrement l’agencement de ses intérieurs, utilisant ses objets avec la même légèreté  que ses bijoux. Elle vécut dans de nombreux lieux dont ses appartements de la rue du Faubourg Saint Honoré puis de la rue Cambon, sa suite à l’hôtel Ritz, sa maison La Pausa de Roquebrune Saint Martin, mais aussi sa villa Le Signal située au-dessus de Lausanne. Ses meubles et ses objets circulaient régulièrement entre tous ces lieux selon le goût ou les besoins du moment. Ainsi, nos girandoles se retrouvent-elles dès les années trente dans l’appartement de la rue du Faubourg Saint Honoré décoré par la Maison Jansen avant d’être transférées rue Cambon, puis dans la villa Le Signal. Mademoiselle Chanel affectionnait particulièrement le calme de cette région où elle s’était exilée à la fin de la guerre. De retour à Paris en 1954, elle ne cessa de revenir à Lausanne et elle acheta finalement cette villa en 1966 pour s’y reposer et dessiner ses dernières collections. Décédée à Paris en 1971 et enterrée à Lausanne, une vente d’une partie du contenu de la villa fut organisée à Zürich la même année.

(1)    F. Baudot, Coco Chanel, Quelle Allure !, Elle Décoration N. 52, p. 33