- 164
Proust, Marcel
Estimate
8,000 - 12,000 EUR
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Description
- Proust, Marcel
- Lettre autographe signée à Madame Catusse. [Fin juin 1909].
- leather/ paper
8 p. in-8 (182 x 134 mm). Papier filigrané "Conquer[or London] (1918)". Signée Marcel Proust.
Longue lettre sur son déménagement et la vente aux enchères de ses meubles.
Devant quitter l'appartement familial du boulevard Haussmann pour s'installer dans un petit appartement rue Hamelin, Proust doit se défaire d'une partie du mobilier, et se lamente auprès de l'amie de sa mère du prix bas auquel risquent d'être vendus certains objets de ses parents : "J'ai eu un véritable chagrin quand on m'a dit que le beau et immense canapé que vous aviez fait faire pour papa rue de Courcelles s'est vendu, quasi neuf, à l'hôtel des ventes 4 francs." Il énumère alors les objets qui doivent quitter son ancien appartement : ce canapé "presque neuf" (en fait il avait plus de 13 ans, puisque Mme Proust a quitté la rue de Courcelles en 1906), le lustre, les verdures, les appliques, la bergère, le vieux "canapé retrouvé par vous sous les décombres", le petit canapé vert "(sans doute très inférieur à la bergère mais charmant tout de même)", les rideaux en "damas rouge ancien, satin bleu Jules Grévy". Il n'a pas particulièrement besoin d'argent, mais il craint que "tout cela ne se mite (j'ignore si ce verbe que j'entends employer fréquemment par Céleste s'écrit ainsi)". L'appartement qu'il occupe provisoirement "est en papier, on entend chaque bruit [...]. Je pense que l'hiver on doit geler avec des cloisons et des plafonds aussi fragiles".
Cette lettre, qui commence par : "Je ne vous écris que deux lignes car je viens d'être extrêmement souffrant", fait tout de même 8 pages.
Références : Kolb, XVIII, 138.
Longue lettre sur son déménagement et la vente aux enchères de ses meubles.
Devant quitter l'appartement familial du boulevard Haussmann pour s'installer dans un petit appartement rue Hamelin, Proust doit se défaire d'une partie du mobilier, et se lamente auprès de l'amie de sa mère du prix bas auquel risquent d'être vendus certains objets de ses parents : "J'ai eu un véritable chagrin quand on m'a dit que le beau et immense canapé que vous aviez fait faire pour papa rue de Courcelles s'est vendu, quasi neuf, à l'hôtel des ventes 4 francs." Il énumère alors les objets qui doivent quitter son ancien appartement : ce canapé "presque neuf" (en fait il avait plus de 13 ans, puisque Mme Proust a quitté la rue de Courcelles en 1906), le lustre, les verdures, les appliques, la bergère, le vieux "canapé retrouvé par vous sous les décombres", le petit canapé vert "(sans doute très inférieur à la bergère mais charmant tout de même)", les rideaux en "damas rouge ancien, satin bleu Jules Grévy". Il n'a pas particulièrement besoin d'argent, mais il craint que "tout cela ne se mite (j'ignore si ce verbe que j'entends employer fréquemment par Céleste s'écrit ainsi)". L'appartement qu'il occupe provisoirement "est en papier, on entend chaque bruit [...]. Je pense que l'hiver on doit geler avec des cloisons et des plafonds aussi fragiles".
Cette lettre, qui commence par : "Je ne vous écris que deux lignes car je viens d'être extrêmement souffrant", fait tout de même 8 pages.
Références : Kolb, XVIII, 138.