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Proust, Marcel
Estimate
15,000 - 20,000 EUR
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Description
- Proust, Marcel
- Lettre autographe signée à Louis Fabulet. [Juillet 1907].
- leather/ paper
11 p., dont 4 in-8 (202 x 125) et 7 in-12 (178 x 141 mm), sur papier de deuil, à filigrane "Leuchars London" et "Original Turkey Mill Kent", signée Marcel Proust.
Fabuleuse lettre inédite d'un dandy voyageur.
Projetant de se rendre en Bretagne sur le conseil de ses médecins, Proust s'adresse à Louis Fabulet, traducteur de Kipling qu'il a connu par l'intermédiaire de Robert d'Humières, pour obtenir des "renseignements esthétiques et pratiques" sur la Bretagne. "Je m'enivre de l'Indicateur des chemins de fer de l'ouest depuis des années, mais cela ne me suffit plus, je voudrais passer à l'acte". Il souhaite notamment savoir quelle est la partie la plus intéressante ("j'entends par la beauté et par la singularité des paysages"), mais, à cause de sa santé, "il me faudrait un grand confort, il y a longtemps que les "palaces" ont cessé de me faire horreur". Il pourrait louer une "villa ou même une demeure plus importante où il y ait l'électricité (ce n'est pas absolument nécessaire mais le gaz me rend très malade et c'est impossible, et la lampe à huile possible mais pas fameuse)", mais préfèrerait un hôtel, avec des appartements complètement isolés. Néanmoins, souffrant d'une "certaine humidité", il souhaite un "endroit élevé, soit élevé au dessus de la mer, soit au dessus d'une vallée, mieux d'une plaine, et d'où ne montent pas de brouillards", avec le moins de végétation possible. Compliquant encore sa requête, il cherche "quelque chose de sec (relativement), de découvert, d'élevé", et va même jusqu'à préciser : "J'aimerais un endroit sans moustiques, d'abord parce que je ne les aime pas, mais surtout parce que leur absence définit assez bien l'absence d'une certaine sorte de végétation que je redoute". Un jardin (mais "bien découvert et pas humide ni boisé descendant vers la mer ou à une rivière") ou une terrasse l'enchanteraient.
Pendant l'été 1907, Proust écrit notamment à Mme de Caraman-Chimay (VII, 130), Robert d'Humières (VII, 132), Reynaldo Hahn (VII, 137) ou Emile Mâle (VII, 141) afin d'obtenir des renseignements sur le voyage qu'il projette en Bretagne. Ainsi que l'on sait, Proust choisira finalement d'aller en Normandie, à Cabourg.
Fabuleuse lettre inédite d'un dandy voyageur.
Projetant de se rendre en Bretagne sur le conseil de ses médecins, Proust s'adresse à Louis Fabulet, traducteur de Kipling qu'il a connu par l'intermédiaire de Robert d'Humières, pour obtenir des "renseignements esthétiques et pratiques" sur la Bretagne. "Je m'enivre de l'Indicateur des chemins de fer de l'ouest depuis des années, mais cela ne me suffit plus, je voudrais passer à l'acte". Il souhaite notamment savoir quelle est la partie la plus intéressante ("j'entends par la beauté et par la singularité des paysages"), mais, à cause de sa santé, "il me faudrait un grand confort, il y a longtemps que les "palaces" ont cessé de me faire horreur". Il pourrait louer une "villa ou même une demeure plus importante où il y ait l'électricité (ce n'est pas absolument nécessaire mais le gaz me rend très malade et c'est impossible, et la lampe à huile possible mais pas fameuse)", mais préfèrerait un hôtel, avec des appartements complètement isolés. Néanmoins, souffrant d'une "certaine humidité", il souhaite un "endroit élevé, soit élevé au dessus de la mer, soit au dessus d'une vallée, mieux d'une plaine, et d'où ne montent pas de brouillards", avec le moins de végétation possible. Compliquant encore sa requête, il cherche "quelque chose de sec (relativement), de découvert, d'élevé", et va même jusqu'à préciser : "J'aimerais un endroit sans moustiques, d'abord parce que je ne les aime pas, mais surtout parce que leur absence définit assez bien l'absence d'une certaine sorte de végétation que je redoute". Un jardin (mais "bien découvert et pas humide ni boisé descendant vers la mer ou à une rivière") ou une terrasse l'enchanteraient.
Pendant l'été 1907, Proust écrit notamment à Mme de Caraman-Chimay (VII, 130), Robert d'Humières (VII, 132), Reynaldo Hahn (VII, 137) ou Emile Mâle (VII, 141) afin d'obtenir des renseignements sur le voyage qu'il projette en Bretagne. Ainsi que l'on sait, Proust choisira finalement d'aller en Normandie, à Cabourg.