Lot 67
  • 67

Cendrars, Blaise

Estimate
15,000 - 20,000 EUR
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Description

  • Cendrars, Blaise
  • La Corne d’abondance. Manuscrit autographe signé "B.C." et daté Paris, juillet 1912 à l’encre violette.
  • manuscript
Deux feuillets in-4 (267 x 210 mm), papier pelure. Pliures. Dans un emboîtage demi-vélin à bande, pièce de titre sur le premier plat, titré or (Emboîtage moderne).

Manuscrit écrit de la main droite de la première publication littéraire connue de Blaise Cendrars.



Seul manuscrit connu du poème en prose, il comporte plusieurs variantes avec la version publiée. Ecrit en juillet 1912 à Paris, il fut envoyé à son frère, Georges Saucer, pour une éventuelle publication dans la revue suisse Les Feuillets (ce qui explique la mention autographe "pr les Feuillets" en bas du second feuillet). Il parut finalement dans la revue Les Hommes Nouveaux en octobre 1912, c’est-à-dire avant "Les Pâques" qu’on considère souvent à tort comme la première publication sous le nom de Cendrars.



Le poème manquait à la première édition des œuvres complètes de Cendrars chez Denoël dans les années 1960.



[On joint :]
Les Hommes nouveaux. Revue libre (franco-allemande). Paris, Édition des Hommes Nouveaux, série III, n° 1, octobre 1912. Fascicule in-8 (205 x 167 mm). En feuilles, couverture mauve imprimée, titre en caractères gothiques. Couverture légèrement insolée.



Très rare, introuvable et fragile.



Seul numéro paru sous ce titre. Sous le titre Neue Menschen, Emil Szittya fit paraître à Paris la première série durant l’hiver 1910-1911, mais il dû abandonner faute de fonds, avant de tenter d’en publier une seconde série à Vienne et Munich en 1911. Finalement, la revue est relancée à Paris sous le titre Les Hommes nouveaux : "Nous n’avions pas un sou", raconte l’anarchiste hongrois Emil Szittya, "[...] Et pour le troisième numéro, nous nous mîmes à la recherche d’un nouvel idéaliste. Cendrars se passionnait pour notre entreprise et il fit de notre revue une entreprise purement littéraire" (cité par M. Cendrars, p. 267). Car ce n’est pas pour servir les idées politiques des anarchistes que Cendrars participe à la revue, c’est pour se servir lui-même, faire connaître son nom et sa poésie.



Les 2 premières publications connues de frédéric sauser, dont la toute première sous son nom de plume "Blaise Cendrars". Ce numéro contient 4 textes de Frédéric Sauser, signés de 3 pseudonymes différents :
- Blaise Cendrars, La Corne d'abondance, p. 3. Poème dédié à Félah [sic, pour Féla Poznanska], qu'il épousera en 1914 ;
- Blaise Cendrars, Séquences, p. 11 ;
- Jack Lee, Anarchismus und Schönheit, p. 12-16. Le choix de ce pseudonyme fait penser à Dan Yack, que l’on a pu voir comme l’image du poète. Notons que si Szittya est l’anarchiste de la bande, c’est Cendrars qui signe le seul texte anarchiste du numéro.
- Diogène, Le Tonneau, p. 16.
Aux textes de Cendrars s'ajoutent un texte d’Emil Szit[t]ya sur Dostoïevski et un de Marius Hanot sur Suarès.



2 bois hors texte de Maurice Nalewo, "le peintre unique des hommes nouveaux" comme le surnommait Apollinaire (l’un non signé).



Le tirage, inconnu, a été fait à très petit nombre.



Complet du rare "A paraître" des Editions des Hommes nouveaux, 2 f. sur papier jaune, annonçant "Les Pâques" dans le premier numéro hors-série. Le prospectus ajoute que la maison d’édition est "ouverte aux JEUNES".



Références : M. Cendrars, Blaise Cendrars, la Vie, le Verbe, l’Ecriture, Denoël, 1993.



Provenance : Georges Sauser (Collection Sauser-Hall, Christie’s, 27 novembre 2009, n° 214 pour le manuscrit) — Julien Bogousslavsky (ex-libris sur l’emboîtage).