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Talleyrand-Périgord, Charles Maurice de
Estimate
10,000 - 15,000 EUR
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Description
- Talleyrand-Périgord, Charles Maurice de
- Lettre autographe signée au roi Louis XVIII. Paris, 8 novembre 1823.
- paper
3 pages in-folio (315 x 203 mm). Chemise cartonnée en demi-basane brune.
Très légère trace brunâtre à la première page.
Splendide lettre de Talleyrand au roi se défendant de toute participation dans l'enlèvement et l'exécution du duc d'Enghien.
"Sire, je n'apprendrai rien à votre Majesté en lui disant que j'ai beaucoup d'ennemis. J'en ai auprès du trône ; j'en ai loin du trône. [Savary] cet homme [qui] dans un accès de démence, vient tout récemment de se dénoncer lui-même à la vindicte publique comme l'exécuteur matériel d'un exécrable assassinat ; heureux si en se plongeant dans le sang, il peut m'entraîner avec lui [...] je suis devenu l'auteur, l'instigateur du plus exécrable assassinat, j'aurais été choisir, par une exception unique, qui ?, un prince de la famille de mes rois, pour en faire ma victime et signaler ainsi mon début dans la carrière de l'assassinat ! [...] Sire, mon nom, mon âge, mon caractère, la haute dignité que je dois à vos bontés, ne me permettent pas de laisser un pareil outrage sans réparation. (Voir illustration page 6.)
La lettre est une réponse aux accusations de Savary, duc de Rovigo, lequel avait fait partie de la commission chargée du procès sommaire du duc, au soir du 20 mars 1804. (Savary deviendra ministre de la Police de Napoléon en 1810, succédant à Fouché). Selon Savary, témoin direct, Talleyrand aurait préparé et conseillé l'arrestation et l'exécution du duc. Savary insérera une version légèrement corrigée de cette lettre dans ses Mémoires.
Louis XVIII fera connaître sa désapprobation par Villèle et demandera à ce que "le passé restât dans l'oubli". Il confirmera Talleyrand dans son rang à la cour et fera interdire l'entrée aux Tuileries à Savary.
Très légère trace brunâtre à la première page.
Splendide lettre de Talleyrand au roi se défendant de toute participation dans l'enlèvement et l'exécution du duc d'Enghien.
"Sire, je n'apprendrai rien à votre Majesté en lui disant que j'ai beaucoup d'ennemis. J'en ai auprès du trône ; j'en ai loin du trône. [Savary] cet homme [qui] dans un accès de démence, vient tout récemment de se dénoncer lui-même à la vindicte publique comme l'exécuteur matériel d'un exécrable assassinat ; heureux si en se plongeant dans le sang, il peut m'entraîner avec lui [...] je suis devenu l'auteur, l'instigateur du plus exécrable assassinat, j'aurais été choisir, par une exception unique, qui ?, un prince de la famille de mes rois, pour en faire ma victime et signaler ainsi mon début dans la carrière de l'assassinat ! [...] Sire, mon nom, mon âge, mon caractère, la haute dignité que je dois à vos bontés, ne me permettent pas de laisser un pareil outrage sans réparation. (Voir illustration page 6.)
La lettre est une réponse aux accusations de Savary, duc de Rovigo, lequel avait fait partie de la commission chargée du procès sommaire du duc, au soir du 20 mars 1804. (Savary deviendra ministre de la Police de Napoléon en 1810, succédant à Fouché). Selon Savary, témoin direct, Talleyrand aurait préparé et conseillé l'arrestation et l'exécution du duc. Savary insérera une version légèrement corrigée de cette lettre dans ses Mémoires.
Louis XVIII fera connaître sa désapprobation par Villèle et demandera à ce que "le passé restât dans l'oubli". Il confirmera Talleyrand dans son rang à la cour et fera interdire l'entrée aux Tuileries à Savary.