- 19
Flaubert, Gustave
Estimate
8,000 - 12,000 EUR
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Description
- Flaubert, Gustave
- Salammbô. Paris, Michel Lévy Frères, 1863.
- PAPER
In-8 (223 x 136 mm). Demi-basane rouge cerise, dos lisse orné, tranches mouchetées (Reliure de l’époque).
Le" t" de Flaubert a été malencontreusement coupé par le relieur. Quelques rousseurs.
Edition originale.
Exemplaire du peintre Eugène Fromentin portant cet envoi autographe signé à l'encre brune, au faux-titre : "à Eugène Fromentin. Souvenir d’amitié. G. Flaubert ".
Savoureuse provenance orientaliste. A cette époque, le voyage en Orient fascine les écrivains comme les peintres, au nombre desquels Flaubert, Lamartine, Nerval, Gautier ou Fromentin. Flaubert se rendra à deux reprises en Orient. Une première fois d’octobre 1849 à juin 1850, il visite, en compagnie de Maxime Du Camp, l’Egypte, puis Beyrouth, Jérusalem et Damas, avant de revenir par la Grèce et l’Italie. Son second voyage, alors qu’il est en pleine rédaction de Salammbô, le conduira entre avril et juin 1858 à travers l’Algérie et la Tunisie. A son retour, il écrit dans la nuit du 12 au 13 juin : "que toutes les énergies de la nature que j'ai aspirées me pénètrent et qu'elles s'exhaltent dans mon livre !" (Flaubert, Œuvres, Pléiade 1970, I, p. 689). Salammbô parut le 24 novembre 1862 ; son succès sera immédiat et unanime.
Après avoir lu Salammbô, Fromentin écrivit à Flaubert : "J’achève Salammbô. C’est beau et robuste, éblouissant de spectacle et d’une intensité de vue extraordinaire. Vous êtes un grand peintre, mon cher ami, mieux que cela un grand visionnaire ; car comment appeler celui qui crée des réalités si vives avec ses rêves et qui nous fait y croire ? Il ne fallait pas moins que cet éclat et cet épanouissement définitif de toutes vos forces pour ne permettre à personne de regretter Madame Bovary, le grand écueil, vous le savez. De nouveaux horizons plus vastes, une mise en scène prodigieuse, ont permis à votre manière de se mettre au large ; et votre exécution déjà si ferme, a pris une âpreté et un relief qui font de vous un praticien consommé. Je parle ici seulement du métier..." (idem, p. 704).
Le" t" de Flaubert a été malencontreusement coupé par le relieur. Quelques rousseurs.
Edition originale.
Exemplaire du peintre Eugène Fromentin portant cet envoi autographe signé à l'encre brune, au faux-titre : "à Eugène Fromentin. Souvenir d’amitié. G. Flaubert ".
Savoureuse provenance orientaliste. A cette époque, le voyage en Orient fascine les écrivains comme les peintres, au nombre desquels Flaubert, Lamartine, Nerval, Gautier ou Fromentin. Flaubert se rendra à deux reprises en Orient. Une première fois d’octobre 1849 à juin 1850, il visite, en compagnie de Maxime Du Camp, l’Egypte, puis Beyrouth, Jérusalem et Damas, avant de revenir par la Grèce et l’Italie. Son second voyage, alors qu’il est en pleine rédaction de Salammbô, le conduira entre avril et juin 1858 à travers l’Algérie et la Tunisie. A son retour, il écrit dans la nuit du 12 au 13 juin : "que toutes les énergies de la nature que j'ai aspirées me pénètrent et qu'elles s'exhaltent dans mon livre !" (Flaubert, Œuvres, Pléiade 1970, I, p. 689). Salammbô parut le 24 novembre 1862 ; son succès sera immédiat et unanime.
Après avoir lu Salammbô, Fromentin écrivit à Flaubert : "J’achève Salammbô. C’est beau et robuste, éblouissant de spectacle et d’une intensité de vue extraordinaire. Vous êtes un grand peintre, mon cher ami, mieux que cela un grand visionnaire ; car comment appeler celui qui crée des réalités si vives avec ses rêves et qui nous fait y croire ? Il ne fallait pas moins que cet éclat et cet épanouissement définitif de toutes vos forces pour ne permettre à personne de regretter Madame Bovary, le grand écueil, vous le savez. De nouveaux horizons plus vastes, une mise en scène prodigieuse, ont permis à votre manière de se mettre au large ; et votre exécution déjà si ferme, a pris une âpreté et un relief qui font de vous un praticien consommé. Je parle ici seulement du métier..." (idem, p. 704).