Cartel en bronze doré et tôle peinte d'époque Louis XV, vers 1740-1750, le cadran et le mouvement signés JEAN-BAPTISTE/BAILLON

de forme asymétrique, orné de fleurs, coquilles et enroulements rocaille, et de plaques de tôle laquée or et vermillon sur fond noir à motif floral ; le mouvement signé et numéroté JB^te Baillon A Paris / n°1305 ; la plaque centrale signée au revers Migne fils / février 1852

Jean-Baptiste Baillon, horloger reçu maître en 1727

Rares sont les exemples de cartel rocaille décoré de tôle peinte : ils présentent plus souvent sur les côtés et sous le cadran un décor de treillage ajouré, comme l'illustre un cartel du même modèle, reproduit dans P. Kjellberg, La Pendule Française, Paris, 1997, p.95, fig. D.
Trois autres exemplaires similaires sont connus, tous comprenant des plaques de tôle peinte à fond rouge : l'un, provenant de l'ancienne collection du Major Burns à North Mymms Park, est signé d'Etienne Lenoir (in H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, t.I, p.88, pl. IX), l'autre par Pierre Leroy fut vendu chez Sotheby's à Londres, le 8 juillet 1983, lot 48. Un troisième cartel, également signé de Pierre Leroy, figurait aussi dans la collection du Major Burns à North Mymms Park (vente Christie's, 24 septembre 1779, lot 47).

Baillon, précédant d'une génération Pierre Leroy et Etienne Lenoir, fut à la tête d'un atelier prospère qui produisit nombre de mouvements de qualité, ce qui lui valut le titre d'Horloger de la reine Marie Leczinska en 1751, puis celui d'Horloger et premier valet de chambre de la dauphine Marie-Antoinette.
Migne, horloger répertorié au milieu du XIXe siècle à Dormans (Marne), restaura probablement la peinture des plaques.