Lot 113
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L'Amour menaçant en marbre blanc France, fin XVIIIe/début XIXe siècle, Entourage d'Etienne-Maurice Falconet (1716-1791)

Estimate
25,000 - 35,000 EUR
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Description

  • marbre, bronze
  • Haut. (Cupidon) 42 cm; haut. (totale) 57,5 cm
  • Height (Cupid) 16 1/2 in.; height (overall) 22 2/3 in.
sur un socle tournant en marbre blanc à monture en bronze doré, gravé des vers de Voltaire
"QUI QUE TU SOIS TU VOIS TON MAÎTRE; IL L'EST, LE FÛT, OU LE DOIT ÊTRE"

Provenance

Acquis vers 1876 chez Mjallet Antiquaire à Paris

Exhibited

L'Art du XVIIIe siècle, Paris, Galerie Georges Petit, déc. 1883 - jan. 1884, n° 239.

Literature

L. Réau, Etienne Maurice Falconet, Paris, 1922, t. 2, pp. 183-188.
J. R. Gaborit, Sculpture Française II - Renaissance et Temps modernes, Paris, 1998, t. 1, p. 366.
Falconet à Sèvres (1757-1766) ou l'art de plaire, cat. exp., Musée national de Céramique, Sèvres, Paris, 2001, p. 91.
F. Scholten, L'Amour Menaçant or Menacing Love. A statue by Falconet, Amsterdam, 2005, p. 47.

Catalogue Note

Elève talentueux de Jean-Baptiste Lemyone, Etienne-Maurice Falconet fut agréé à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1754 avec, pour morceau de réception, le Milon de Crotone conservé au Louvre (inv. no MR 1847). Une brillante carrière s'ouvre à lui. Il prit notamment la direction de la Manufacture de Sèvres et bénéficia du soutien inconditionnel de mécènes éclairés, au premier rang desquels figurent l'impératrice Catherine II de Russie et Madame de Pompadour. C'est notamment en réponse à une des nombreuses commandes de cette dernière, qu'il réalisa le modèle en plâtre de l'Amour menaçant qui fut présenté au Salon de 1755, sous n° 154. Ce sujet charmant fut tant apprécié par Madame de Pompadour qu’elle lui commanda un marbre de ce sujet pour son château de Bellevue (Amsterdam, Rijskmuseum, inv. no BK-1963-101). Nous connaissons cinq versions réalisées à la suite du marbre de Bellevue qui fut exposé au Salon de 1757 (F. Scholten, op. cit., pp. 45-48). Une première fut à nouveau commandée par Madame de Pompadour pour orner cette fois les jardins de l'Hôtel d'Evreux (musée du Louvre, inv. no RF 296). Une autre fut acquise par Catherine II auprès de Lalive de Jully et est conservée à Moscou, au musée Pouchkine. Une troisième, provenant des anciennes collections Stroganoff se trouve à Saint Petersburg, au musée de l’Hermitage. Enfin, Fritz Scholten mentionne deux autres versions dont la localisation est inconnue. La première fut pour la dernière fois signalée à Saint Petersburg, dans la collection Uetheman, et la seconde à Paris dans une collection privée depuis 1883. Notre marbre est une réduction de ce sujet fort en vogue, certainement réalisée par l'atelier ou l'entourage de l'artiste vers la fin du XVIIIe siècle.