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Massue u'u, Îles Marquises
Estimate
50,000 - 70,000 EUR
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Description
- Massue u'u
- Wood (casuarina equisetifolia)
- haut. 135 cm
- 53 1/8 in
Provenance
Collection James Hooper (1897-1971), Arundel (n° 443)
Christie's, Londres, "Melanesian and Polynesian Art from the James Hooper Collection", 19 juin 1979, n° 181
Collection Frum, Toronto
Christie's, Londres, "Melanesian and Polynesian Art from the James Hooper Collection", 19 juin 1979, n° 181
Collection Frum, Toronto
Literature
Phelps, Art and Artefacts of the Pacific, Africa and the Americas. The James Hooper Collection, 1976, p. 106, pl. 55
"H.443" inscrit sur la hampe à l'encre blanche
Catalogue Note
Sculptée dans un bois dense et lourd (Casuarina equisetifolia), cette superbe massue de guerre u’u s'impose par son volume remarquable et la qualité de sa sculpture, superbement mise en valeur par la patine sombre et brillante. Son décor biface – censé protéger son possesseur – s’épanouit au sommet de l’œuvre, de manière classique, en un fronton profondément incurvé orné de part et d'autre de trois têtes de tiki sculptées en haut relief, dont deux forment les pupilles rayonnantes des "yeux solaires".
Exaltant la virilité et la force des guerriers, les massues de guerre u'u étaient également les signes tangibles de leur statut prestigieux. James Cook le premier, dans les récits de son second voyage (1772-1775), évoque l’existence des massues u’u, dont l’image se diffuse par la gravure au XIXe siècle, en même temps que l’iconographie du guerrier farouche, au corps entièrement tatoué (suite à l’expédition du Capitaine David Porter dans les Marquises, en 1813). Cette œuvre incarne remarquablement le style classique du XIXe siècle puisant, selon Kaeppler à propos d'une massue très comparable conservée au Museum voor Volkenkunde de Rotterdam (in Greub, Expressions of Belief. Masterpieces of African, Oceanic, and Indonesian Art from the Museum voor Volkenkunde, Rotterdam, 1988, p. 119), dans la sobriété ornementale originelle du XVIIIe siècle. Le décor de ces massues anciennes, éminemment sculpturales, joue du contraste entre les motifs gravés - évocation des tatouages rituels - et les surfaces laissées volontairement vierges.
Voir Bounoure (Vision d’Océanie, 1992, p. 55) pour une massue comparable dans la collection du Dr Stephan Chauvet ; et Hooper (Polynésie, art et divinités. 1760-1860, 2008, p. 163, n° 117) pour une autre, conservée au British Museum (inv. n° 1920,0317.1).
Exaltant la virilité et la force des guerriers, les massues de guerre u'u étaient également les signes tangibles de leur statut prestigieux. James Cook le premier, dans les récits de son second voyage (1772-1775), évoque l’existence des massues u’u, dont l’image se diffuse par la gravure au XIXe siècle, en même temps que l’iconographie du guerrier farouche, au corps entièrement tatoué (suite à l’expédition du Capitaine David Porter dans les Marquises, en 1813). Cette œuvre incarne remarquablement le style classique du XIXe siècle puisant, selon Kaeppler à propos d'une massue très comparable conservée au Museum voor Volkenkunde de Rotterdam (in Greub, Expressions of Belief. Masterpieces of African, Oceanic, and Indonesian Art from the Museum voor Volkenkunde, Rotterdam, 1988, p. 119), dans la sobriété ornementale originelle du XVIIIe siècle. Le décor de ces massues anciennes, éminemment sculpturales, joue du contraste entre les motifs gravés - évocation des tatouages rituels - et les surfaces laissées volontairement vierges.
Voir Bounoure (Vision d’Océanie, 1992, p. 55) pour une massue comparable dans la collection du Dr Stephan Chauvet ; et Hooper (Polynésie, art et divinités. 1760-1860, 2008, p. 163, n° 117) pour une autre, conservée au British Museum (inv. n° 1920,0317.1).