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Apollinaire, Guillaume
Estimate
90,000 - 120,000 EUR
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Description
- Apollinaire, Guillaume
- LE MÉDAILLON TOUJOURS FERMÉ. Manuscrit autographe signé de 8 pages in-18 (14,3 x 9,6 cm), box noir, plats ornés d’un cercle blanc portant le titre et d’un jeu de filets dorés courbes et d’un décor mosaïqué dans toutes les gammes de vert et de bleu évoquant des lianes, tranches dorées sur témoins, doublure et gardes de veau vert, plats de l’ancienne reliure de vélin d’André Mare placés en couverture, chemise, étui (Paul Bonet, 1948).
- paper
Primitivement broché au front, par Apollinaire lui-même dans un fragment du “Bulletin des Armées de la République” qu’il titre à l’encre violette, ce manuscrit était tenu par un ruban de soie bleu pâle qui a été conservé. Témoins de ce brochage les petits manques de papier aux deux points de passage. Apollinaire en a également écrit le faux-titre :
Guillaume Apollinaire, maré-
chal des Logis à la 45° Batterie
du 38° Rgt d’Artillerie de
Campagne secteur 138
LE MEDAILLON
TOUJOURS
FERMÉ
Aux armées de la Répu-
blique
1915
et l’a dédicacé au verso à Marie Laurencin :
A Madame
La Baronne de Waetjen
pour être illustré
par
Marie Laurencin
(Marie Laurencin avait épousé le 21 juin 1914 le baron Otto von Wäetjen).
On y trouve 7 POÈMES AUTOGRAPHES : - La Grâce exilée, - La Boucle retrouvée, - Refus de la Colombe, - Les feux du bivouac, - Les Grenadines repentantes, - Tourbillon de mouches, et le célèbre - L’adieu du Cavalier
CES POÈMES RECUEILLIS PLUS TARD DANS CALLIGRAMMES SONT PARMI LES PLUS BEAUX DU POÈTE.
Marie Laurencin, son ancien amour, n’exécuta pas ce projet qui, abouti, aurait pu devenir l’objet d’une éventuelle publication.
Ce manuscrit est décrit en partie par Maurice Adéma dans son ouvrage “Apollinaire le mal-aimé” :
Le 24 juin 1915, Apollinaire écrivait à Mme Laure Favier : “… Je vous envoie le Médaillon toujours fermé pour Marie à qui j’avais promis ces poèmes. Faites-lui remarquer que dans les Grenadines repentantes qui est une allusion à son merveilleux dessin, il faut dire oeuf coché et non caché…
Le poète recopia deux autres fois ce recueil à l’intention de Lou et Madeleine, ses deux autres grands amours, en y modifiant un vers, une strophe ou un titre, variantes allusives pour chacune d’elles, mais sans leur dissimuler que Marie en était l’inspiratrice essentielle…
On a ajouté dans l’exemplaire UNE LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE D’APOLLINAIRE datée du 28 août 1915 à André Billy, son ami intime :
Je suis maintenant margis… ma perme n’est pas encore proche (…) Publie dans ta Gazette des Lettres par le temps de guerre le Médaillon toujours fermé que j’ai envoyé à Louise pour qu’elle l’envoie à Marie. Copie le groupe de 7 poèmes et fais le paraître. Je t’en enverrai d’autres (…).
PRÉCIEUSE PIÈCE DANS UNE SUPERBE RELIURE DE PAUL BONET qui sur le dernier feuillet de garde a indiqué : Ces feuillets manuscrits de Guillaume Apollinaire furent d’abord gardés sous une couverture en parchemin décorée par André Mare… Le relieur qui par la suite, fut chargé de protéger de manière plus durable leur fragilité a cru devoir respecter l’aspect de ce témoignage d’époque et il s’est efforcé de ne pas trop [le] trahir en conservant au moins l’unité des couleurs.
Les plats de cette première reliure d’André Mare, décorés sur chacun d’eux d’une fleur pyrogravée et teintée en bleu, ont été conservés et montés telle une couverture.
Guillaume Apollinaire, maré-
chal des Logis à la 45° Batterie
du 38° Rgt d’Artillerie de
Campagne secteur 138
LE MEDAILLON
TOUJOURS
FERMÉ
Aux armées de la Répu-
blique
1915
et l’a dédicacé au verso à Marie Laurencin :
A Madame
La Baronne de Waetjen
pour être illustré
par
Marie Laurencin
(Marie Laurencin avait épousé le 21 juin 1914 le baron Otto von Wäetjen).
On y trouve 7 POÈMES AUTOGRAPHES : - La Grâce exilée, - La Boucle retrouvée, - Refus de la Colombe, - Les feux du bivouac, - Les Grenadines repentantes, - Tourbillon de mouches, et le célèbre - L’adieu du Cavalier
CES POÈMES RECUEILLIS PLUS TARD DANS CALLIGRAMMES SONT PARMI LES PLUS BEAUX DU POÈTE.
Marie Laurencin, son ancien amour, n’exécuta pas ce projet qui, abouti, aurait pu devenir l’objet d’une éventuelle publication.
Ce manuscrit est décrit en partie par Maurice Adéma dans son ouvrage “Apollinaire le mal-aimé” :
Le 24 juin 1915, Apollinaire écrivait à Mme Laure Favier : “… Je vous envoie le Médaillon toujours fermé pour Marie à qui j’avais promis ces poèmes. Faites-lui remarquer que dans les Grenadines repentantes qui est une allusion à son merveilleux dessin, il faut dire oeuf coché et non caché…
Le poète recopia deux autres fois ce recueil à l’intention de Lou et Madeleine, ses deux autres grands amours, en y modifiant un vers, une strophe ou un titre, variantes allusives pour chacune d’elles, mais sans leur dissimuler que Marie en était l’inspiratrice essentielle…
On a ajouté dans l’exemplaire UNE LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE D’APOLLINAIRE datée du 28 août 1915 à André Billy, son ami intime :
Je suis maintenant margis… ma perme n’est pas encore proche (…) Publie dans ta Gazette des Lettres par le temps de guerre le Médaillon toujours fermé que j’ai envoyé à Louise pour qu’elle l’envoie à Marie. Copie le groupe de 7 poèmes et fais le paraître. Je t’en enverrai d’autres (…).
PRÉCIEUSE PIÈCE DANS UNE SUPERBE RELIURE DE PAUL BONET qui sur le dernier feuillet de garde a indiqué : Ces feuillets manuscrits de Guillaume Apollinaire furent d’abord gardés sous une couverture en parchemin décorée par André Mare… Le relieur qui par la suite, fut chargé de protéger de manière plus durable leur fragilité a cru devoir respecter l’aspect de ce témoignage d’époque et il s’est efforcé de ne pas trop [le] trahir en conservant au moins l’unité des couleurs.
Les plats de cette première reliure d’André Mare, décorés sur chacun d’eux d’une fleur pyrogravée et teintée en bleu, ont été conservés et montés telle une couverture.