Pendule en biscuit de porcelaine de Paris et bronze doré d'époque Louis XVI, par la manufacture du duc d'Angoulême, le cadran signé Schmit A Paris

représentant deux amours allégories des Beaux-Arts debout sur des consoles, appuyé contre le cadran reposant sur un pilastre, l’un tenant une palette, l’autre une plume et des feuilles de papier, reposant sur une base ovale en porcelaine ornée de trois plaques rectangulaires à décor en grisaille sur fond violet d’amours sur des nuages, les côtés garnis de rinceaux feuillagés et palmettes en bronze doré ; reposant sur quatre pieds griffe en bronze doré ; le cadran indiquant les phases de lune ; (petit éclat à la plume)

Ancienne collection Edmond Taigny ( 1826 -1906 ), historien et collectionneur d'art, membre fondateur du Musée des Arts Décoratifs

Illustration is accurate. Good condition, despite a little dust on some areas. The left angel has its pencil broken. Dial in good condition. Movement has pin wheel escapement with later steel suspension and would benefit from a clean. No pendulum. Rare model, very desirable.
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Placée sous le patronage du fils aîné du comte d’Artois, la Manufacture dite du duc d’Angoulême fut créée en 1781 par l’excellent chimiste et modeleur Christophe Dihl et les époux Guérhard. Elle connut dès ses débuts un grand succès à tel point qu’en 1785, elle employait déjà douze sculpteurs et trente peintres. Les locaux de la rue de Bondy devinrent rapidement trop étroits et la manufacture emménagea en 1789 dans l’ancien hôtel du financier Bergeret, rue du Temple. Elle continua à se développer brillamment sous la Révolution et connut son apogée avec l’Empire. Entre-temps, Mme Guérhard, devenue veuve, s’était remariée avec Dihl. Ce n’est que sous la Restauration que la manufacture subit un déclin progressif pour disparaître avec ses fondateurs en 1830.
Notre pendule constitue un superbe exemple des premières productions de la manufacture durant la décennie 1780. La qualité du modelé des biscuits témoigne de la maîtrise de Dihl dans ce domaine, tandis que les plaques en grisaille ne sont pas sans rappeler les ouvrages du peintre Piat-Joseph Sauvage qui travaillait pour la manufacture.
Deux autres exemplaires sont connus : la première, dont le cadran est comme la nôtre signé par l’horloger Schmitt, fut vendue à Drouot, étude Rabourdin & Choppin de Janvry, le 9 novembre 1994, lot 24 ; la seconde fut adjugée à Cheverny, étude Rouillac, le 17 avril 1994, lot 229, puis à Drouot, étude Rieunier, le 28 novembre 2011.