Ecole française vers 1710

Collection R. Vaile, Londres avant 1903;
Sa vente, Paris, 23 mai 1903, n°48;
Collection Charles Sedelmeyer;
Sa vente, Première vente comprenant les tableaux des l'écoles anglaise et française, Galerie Sedelmeyer, Maître Chevalier, 16 - 17 - 18 mai 1907, lot 237 (comme Pater) ;
Acquis à cette vente par un ancêtre des actuels propriétaires

Mappin Art Gallery, Sheffield, 1901 ;
Works from the collection of Reginald Vaile, Glasgow, 1902, n°28

F. Ingersoll-Smouse, Pater, Paris, 1921, p. 44, n°82 (comme pas de Pater)

The painting is in overall relatively satisfactory stage of conservation. It has been relined a bit too stronlgy at the begining of the previous century, this restauration has flatten the painted surface. The painting is under a very thick and extremely dirty varnish. They are some worn area in the centre of the sky and the face of the dancer wearing a white dress in the middle of the composition. Under UV light: The painting is under a green varnish which is very opaque and thick. There is restoration along the left edge, most probably on top of the varnish. There are some very small retouching in the yellow dress on the left. Some small retouching in the trousers of the man playing bagpipes.
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Le tableau que nous présentons portait depuis plus d'un siècle une attribution à Jean-Baptiste Pater qui semble aujourd'hui ne pas faire l'unanimité chez les historiens d'Art. L'oeuvre dont le sujet de scène galante la rattache au courant qui se développe autour d'Antoine Watteau semble plus proche du Maître que de son élève. En effet, on retrouve sur cette toile de nombreuses choses typiques du travail de Watteau. D'abord les touches que l'on connait chez l'artiste, notamment dans la gamme chromatique acide avec de nombreuses petits coups de pinceau dans les costumes retranscrivant un tissus soyeux et brillants. Mais aussi la délicatesse des transparences dans la robe blanche de la jeune fille au centre. On remarque aussi les doigts des personnages très alongés, typiques des oeuvres du maître. La surface picturale nous laisse voir une matière qui semble ne pas avoir seché complétement avant de recevoir les glacis, on retrouve ce genre de choses sur les tableaux de Watteau.
La composition fermée sur la gauche par la jeune femme assise à la robe rouge qui regarde vers l'intérieur et par un arbre et une cascade sur la droite nous ramène au sujet central, le couple dansant acompagné de musiciens. On note un personnage caché derrière l'arbre sur la droite qui epie le groupe avec à ses pieds la fontaine précédemment citée que l'on peut retrouver dans d'autres oeuvres de l'artiste.
Les visages et les attitudes des groupes de personnages plus ou moins installés deux par deux, avec l'un murmurant à l'oreille de l'autre, se rapprochent de certaines compositions que l'on peut trouver dans l'oeuvre du peintre bien qu'ils ne soient pas facilement lisibles car l'oeuvre est très sale.

Cependant nous n'avons pas retrouvé de gravures de cette composition ni de dessins dans l'oeuvre d'Antoine Watteau. Les spécialistes de l'artiste s'accordent à dire que le tableau est trop délicat pour être de Jean-Baptiste Pater et en l'état actuel des connaissances autour du peintre, il est difficile de trouver un autre élève de Watteau qui se serait autant approché de la technique du maître.