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Coffret en noyer en marqueterie de laiton, cuivre doré et nacre, probablement Spa (Belgique), fin du XVIIe, début du XVIIIe siècle
Description
- Haut. 11 cm, larg. 32,5 cm, prof. 24 cm
- Height 4 1/4 in; width 12 3/4 in; depth 9 1/2 in
Condition
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Catalogue Note
Ces œuvres présentent généralement un décor de marqueterie métallique (plus rarement un décor peint) sur fond de bois sombre. Les motifs de rinceaux, d’animaux (serpents, perroquets, oiseaux) et de végétaux sont répandus pour ce type de boîtes : ils sont généralement structurés autour d’un médaillon ou d’un cabochon central figurant au centre du couvercle, et en bandeau sur les côtés. De taille relativement modeste, ces boîtes ont pu servir autrefois à recevoir des perruques.
Notre œuvre présente une combinaison de techniques caractéristique de la ville de Spa.
En effet, l’extérieur présente une marqueterie métallique évoquant la marqueterie Boulle, qui était souvent complétée par des incrustations de nacre, d’ivoire, de corne ou d’écaille. Selon le musée communal de Spa, cette technique d’incrustation fut importée de France à la moitié du XVIIème siècle par les fabricants d’armes de Liège qui l’utilisaient pour orner les crosses de fusils.
L’intérieur est quant à lui laqué : le commerce du laque jouait un rôle important à Spa depuis la fin du XVIème siècle et la popularité de la station thermale grandissant, les imitations de laque étaient utilisées de façon récurrente pour la décoration d’objets de souvenirs dans le goût de la Chine.
La fabrication de souvenirs à Spa répondait à la demande d’une clientèle aristocratique et cosmopolite venue prendre les eaux dans ce centre thermal réputé du nord de l’Europe. Pour pallier à l’oisiveté en dehors des heures de cure, l’acquisition de souvenirs était une activité appréciée, au même titre que la musique, la gastronomie ou la danse. Karl Ludwig von Pöllnitz a décrit ces plaisirs dans ‘Amusemens des eaux de Spa : ouvrage utile à ceux qui vont boire ces eaux minérales sur les lieux’ (1735).
Ces objets précieux ou exotiques étaient vendus dans des ‘boutiques de galanteries’ ou ‘boutiques de vernis’. Leur succès était tel que durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, un grand nombre des habitants de Spa était occupé à leur production et le phénomène donnait cours à une spécialisation des artisans.