Tapisserie d'époque Louis XIII, provenant probablement de l'atelier de François de la Planche et de Marc de Comans, Faubourg Saint Marcel, Paris, vers 1630 de la série des Chasses du Roi François Ier d'après des cartons de Laurent Guyot (1575 -1644), peintre pour les tapissiers du roi

en laine et soie, la scène centrale représentant deux courtisans auxquels un page rapporte un rapace, l’arrière-plan représentant un village au bord d’un fleuve, la bordure ornée de médaillons encadrés de cuirs et flanqués de rinceaux ; quelques retissages 

Références bibliographiques:

Lisses et délices : chefs-d'œuvre de la tapisserie de Henri IV à Louis XIV, exposition, Chambord, 1996-1997.

Exposition de l'art français, Exposition des galeries du Grand Palais, Paris, 1902.

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Les ateliers du faubourg Saint Marcel furent créés à la suite de l’association en 1601 de Marc et Jérôme de Comans et de François de la Planche. Ces derniers ne reçurent le décret royal qu’en 1607. Après la mort de la Planche en 1627 et la retraite de Marc Comans en 1628, leurs fils prirent leur succession pour diriger l’atelier. Leur association dura jusqu’en 1633, date à laquelle Raphaël de la Planche créa son propre atelier au faubourg Saint Germain. Leurs ateliers regroupaient en fait plusieurs entités plus petites qui étaient toutes sous la supervision de différents lissiers flamands. 

Laurent Guyot (1575-1644)

Mentionné en 1602 comme Peintre Ordinaire du Roi, il fait partie en 1607 des peintres de cartons pour une série de tapisseries commandées par Henri IV. Guyot travailla avec Henri Lerambert qui supervisait les peintres de tapisseries royales et il prit sa succession à sa mort en 1609. Il est mentionné comme peintre de cartons aux Gobelins en 1618, 1625 et 1636. Jusqu’à la fin de sa vie, il collabora avec Noël Quillerier (1594-1669) pour des peintures destinées à Michel Particelli, Sieur d'Emery (1595-1650).

Il ne reste de l’œuvre de Guyot que des tapisseries conservées aujourd’hui pour certaines au château de Chambord, au musée de Gien et au musée des Gobelins de Paris. Son œuvre illustre principalement des sujets pastoraux tirés de romans tels que l’Astrée, Il Pastor Fido et Gombault et Macée. Ces sujets étaient très en vogue sous la Régence de Marie de Médicis et Guyot s’inspire pour ces œuvres des gravures d’Antonio Tempesta (1555—1630). Le style de Guyot est solide et direct, en opposition au maniérisme d’Ambroise Dubois et de Martin Fréminet. 

La tenture des chasses de François Ier

L'inventaire en 1627 de François de La Planche signale une série sur des cartons du peintre Laurent Guyot, sans doute copiés sur des modèles du XVIe siècle. Une tenture complète, aujourd'hui perdue, se trouvait à Versailles en 1789. Une tenture de l'ancienne collection La Forêt Divonne, comprenant huit pièces, appartient aux monuments historiques.