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Giuglaris, Père Luigi
Description
- Giuglaris, Père Luigi
- L'académie de la vérité, ouverte aux princes, au subiet de la royale éducation du Sérénissime Charles-Emanuel II, duc de Savoye, prince de Piémont, Roy de Cipre : receue de Madame Roiale Chrestienne de France sa mère. Traduite de l'Italien par le S.D.F.F. S.l., 1652.
reliure de l’époque. Maroquin noir, large décor de dentelle aux petits fers composé de multiples encadrements autour d’un rectangle central à décor de gerbes aux fers très fins rehaussées de fers ‘paillettes’ pleins, quadrilobe vide au centre, dos à nerfs orné de caissons richement décorés aux petits fers, roulette dorée sur les coupes, tranches dorées.
Provenance
Literature
Condition
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Catalogue Note
Dom François Favier, conseiller du duc de Piémont, s’attelle à la traduction en français de cet ouvrage de Giuglaris dès 1652. Sa traduction ne sera imprimée qu'en 1672, à Lyon, sous le titre : L'Académie de la vérité, ouverte aux princes, pour la royale éducation de serénissime Charles Emanuel II, duc de Savoye, prince de Piédmont, roy de Chypre: receuë de Madame royale Chrestienne de France, sa mère.
il s’agit très vraisemblablement de l’exemplaire même du traducteur. Daté de 1652, il porte des annotations personnelles du traducteur, et est illustré de divers essais de frontispices, de 2 socles et cadres destinés à recevoir les portraits de Madame Royale et de son fils, et d'un portrait gravé de Christine de France, découpé et colorié, monté face à la dédicace, de toute évidence destinés à l’impression. Le texte du manuscrit comparé à la version imprimée comporte de nombreuses variantes tandis que les dernières pièces sont arrangées différemment. Parmi les pièces absentes de l’imprimé, cette petite pièce en vers en tête : "Le traducteur à son livre. / Aprens de moy mon livre que ceux qui te liront / Sils sont gens de sçavoir tu leur pourras bien plaire / Sils sont des ignorens ils te mespriseront / Au gré de telles gens lon ne sçaurait rien faire."
Au premier contreplat, l’envoi ou l’ex-libris "A Madame Royale" conforte cette hypothèse.
le manuscrit a été recouvert d'une précieuse reliure en maroquin noir au décor rappelant les reliures de florimond badier, faisant usage de fers particulièrement fins mais non attribuables. On relèvera des fers et roulettes proches du matériel connu de différents relieurs, tel les pastilles d’Antoine Padeloup, la roulette losangée du Gascon, les gerbes de Badier, sans qu'il soit possible d’en identifier l'atelier.