Montez, Lola

6 pages in-8 (140 x 212 mm), les deux dernières écrites dans les deux sens. Premier feuillet légèrement fendu au pli central.

Premier feuillet légèrement fendu au pli central.
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Se souvenant de son ami Fiorentino comme d’un homme fin et spirituel, elle lui parle de sa bonne fortune : "J’ai rêvé toujours ce que aujourd’hui je réalise (…) Je suis au moment de recevoir titre de Comtesse. Possédant une belle propriété, chevaux, domestiques, voitures, enfin le tous qui peut entourer, la maîtresse en titre du Roi de Bavière. Je suis la mire de tous les hommages (…) et je ne me reconnais plus, pour Lola Montez. Le Roi m’aime passionnément  (…) Le Roi me témoigne en public son grand amour. Il se promène avec moi, sort avec moi (...)". Et même si elle rêve à sa vie parisienne et juge cette nouvelle grandeur parfois pesante, elle est consciente du miracle qui vient de lui arriver et ne tarit pas d’éloges sur son royal amant, "un homme de talant remarquable, un vrai génie et un des plus élégant poète". Il satisfait à son moindre caprice, a dépensé beaucoup pour elle, lui a fait  une rente à vie de 40 000 francs, les grandes dames, les ministres et les généraux font antichambre chez elle.
Elle demande et donne des nouvelles de plusieurs connaissances dont la cantatrice suédoise Jenny Lind, "très passée de voix", qui se retire du théâtre.

Marie Dolores Eliza Rosanna Gilbert, dite Lola Montez, fut faite comtesse de Landsfeld le 25 août 1847. L’année suivante, Louis de Bavière abdiqua et Lola partit s’installer aux États-Unis, sans son royal amant.