Courbet, Gustave

Estimate

5,000 - 7,000 EUR

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Description

Courbet, Gustave
Lettre autographe signée à Paul Pia. La Tour-de-Peilz, 2 juillet [18]74.

2 pages in-8 sur un double feuillet (216 x 136 mm). En marge, une mention manuscrite, peut-être de Pia : "Achat du tableau le Pont de St Sulpice voir au copie de lettres f. 220 du 2 juillet".

Literature

Nous remercions M. Jean-Jacques Fernier pour les précieuses informations qu'il a eu l'amabilité de nous fournir.

Catalogue Note

Courbet, exilé en Suisse, s'adresse à son ami et marchand Paul Pia : "Comme vous le désirez je vous cède ce tableau au prix que vous offrez. Seulement c’est bien long dans ma position. Surtout vous diminuerez comme avance ce que je vous dois jusqu’à présent sur ce prix d’achat et la vente Margerot. Quant aux tableaux d’Oran, affirmez contre la saisie que ces tableaux vous appartiennent, et donnez moi une contre lettre (...)". Il précise en post-scriptum que son avoué a gagné sur les saisies irrégulières de ses oeuvres : "Maintenant je payerai la colonne à loisir. Ils en vont faire de nouvelles, mais peuvent se fouiller. Bien des choses chez vous et aux amis. Vous avez vu que Félix Pyat a réclamé l’honneur d’avoir à lui seul renversé la colonne Vendôme. Ça me va".

En mai 1871, Courbet avait été condamné à 6 mois de prison et à 500 francs d’amende pour la destruction de la colonne Vendôme, démolition votée par la Commission exécutive de la Commune sur une proposition de Félix Pyat. Deux ans plus tard, le gouvernement décida la reconstruction de la colonne aux frais de Courbet. Ruiné, le peintre s’exila en Suisse où il mourut en 1877, avant même d’avoir payé la première traite. Paul Pia, membre sympathisant de la Commune de Paris, s'exila à Genève en même temps que le peintre. Il y devint son marchand attitré. "[L]e tableau" dont il est question pourrait être "Vue du lac, coucher de soleil", exposé chez Pia en 1874.