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Castiglione, Virginia Oldoini comtesse de
Estimate
5,000 - 7,000 EUR
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Description
- Castiglione, Virginia Oldoini comtesse de
- Lettre autographe adressée à un ami. [Florence, 20 septembre 1870].
42 pages in-8 (136 x 212 mm), sur doubles feuillets, à la mine de plomb.
Catalogue Note
Dans cette longue et très curieuse lettre, rédigée d'une main fiévreuse, la comtesse s'inquiète des nouvelles politiques et demande à son correspondant de se rendre à Tours [où une délégation du gouvernement français s'est réfugiée]. Mêlant au français quelques phrases en italien, elle donne ordres et instructions pour se rendre à Paris, mais de façon confuse et hâchée, se disant à la fois malade et excitée. Parmi les noms cités tout au long de ces pages, on relève, outre ceux de figures politiques comme Jules Favre, Bismarck ou Crémieux, celui de Rafaello Lualdi, un de ses agents, ou encore celui du marquis Georges : "Cette marine me coûtera la vie et la mort. Malédiction de Dieu. Hier tout semblait s'arranger [à] Paris par l'entrevue Bismarck et Favre chez les Rothschild à Ferrières où ces deux hommes se sont pris le bec sur les termes sur les formes, l'un de vainqueur, l'autre de vaincu et ont ajouté à ces immenses difficultés celle suprême de ne pouvoir s'entendre (...)".
La comtesse de Castiglione avait été, durant quelques années, la maîtresse de l’empereur Napoléon III, plaidant pour la cause de l’unité italienne. Réfugiée en Italie durant la guerre franco-prussienne de 1870, mais ayant conservé de nombreuses relations dans les cours européennes, elle fut sollicitée par Napoléon III pour négocier auprès du chancelier Bismarck.