- 46
Mérimée, Prosper
Estimate
15,000 - 20,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed
Description
- Mérimée, Prosper
- [Un duel]. Manuscrit autographe complet. [Automne 1823].
17 pages sur 9 feuillets in-4 (235 x 185 mm), à l’encre brune avec ratures et corrections. Ces feuillets sont montés sur onglets et reliés en un volume in-4 (283 x 218 mm).
reliés à la suite :
- Le texte imprimé en placards, probablement en vue d’une publication par Maurice Tourneux dans "L’Age du Romantisme" (7 ff. imprimés au recto, numérotés à la mine de plomb, montés sur onglets).
- Une lettre autographe signée de Philippe Burty à Maurice Tourneux, bibliographe de Mérimée, lui signalant ce manuscrit chez le marquis de Goddès de Varennes (S.l.n.d., 2 pp. in-8 sur un feuillet double de papier à carreaux, montées sur onglets) ;
- Une intéressante lettre autographe signée du marquis de Varennes à M. Tourneux à propos du manuscrit en sa possession. Il le remercie pour l’envoi de son étude sur Mérimée : « […] Mérimée est le véritable père de l’école des impassibles. Cet admirable écrivain, comme Beyle du reste, a souvent poussé l’horreur du convenu et l’amour de la simplicité jusqu’à l’affectation, et il fait, pour masquer les mouvements de son cœur, un effort si sensible et si continu qu’on est bien tenté de conclure que sous cette redingote taillée à l’anglaise, il y avait un cœur dont il avait une terrible peur – sans doute parce que c’était le cœur de tout le monde, et que cette communauté l’humiliait un peu ». Il évoque le dessin mentionné dans la lettre précédente par Philippe Burty et présente le manuscrit : « J’ai retrouvé également le chapitre de roman dont je vous avais parlé. C’est certainement l’œuvre littéraire la plus ancienne de Mérimée. Il comporte 17 pages d’une écriture claire et grêle. C’est une histoire de duel. Un jeune officier arrive au régiment et donne un dîner de bienvenue à ses camarades. Un mauvais plaisant veut le [ ???] et le tue. Ce fragment est plus curieux que remarquable. Mais l’humour de Mérimée s’y montre déjà. Le récit est bref, rapide, vivant et sûr comme le coup d’épée qui le termine, et si l’on songe que cela a été écrit vers 1818 ou 1819, à une époque où le goût public n’était pas porté vers la prose simple, ce petit morceau prendra un intérêt particulier […] Varennes (Coulommiers, 3 9bre [18]78, 3 pp. in-12 sur un feuillet double, montées sur onglets).
reliure signée rené arsper, genève. Demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs plats avec titre en long, tête dorée.
reliés à la suite :
- Le texte imprimé en placards, probablement en vue d’une publication par Maurice Tourneux dans "L’Age du Romantisme" (7 ff. imprimés au recto, numérotés à la mine de plomb, montés sur onglets).
- Une lettre autographe signée de Philippe Burty à Maurice Tourneux, bibliographe de Mérimée, lui signalant ce manuscrit chez le marquis de Goddès de Varennes (S.l.n.d., 2 pp. in-8 sur un feuillet double de papier à carreaux, montées sur onglets) ;
- Une intéressante lettre autographe signée du marquis de Varennes à M. Tourneux à propos du manuscrit en sa possession. Il le remercie pour l’envoi de son étude sur Mérimée : « […] Mérimée est le véritable père de l’école des impassibles. Cet admirable écrivain, comme Beyle du reste, a souvent poussé l’horreur du convenu et l’amour de la simplicité jusqu’à l’affectation, et il fait, pour masquer les mouvements de son cœur, un effort si sensible et si continu qu’on est bien tenté de conclure que sous cette redingote taillée à l’anglaise, il y avait un cœur dont il avait une terrible peur – sans doute parce que c’était le cœur de tout le monde, et que cette communauté l’humiliait un peu ». Il évoque le dessin mentionné dans la lettre précédente par Philippe Burty et présente le manuscrit : « J’ai retrouvé également le chapitre de roman dont je vous avais parlé. C’est certainement l’œuvre littéraire la plus ancienne de Mérimée. Il comporte 17 pages d’une écriture claire et grêle. C’est une histoire de duel. Un jeune officier arrive au régiment et donne un dîner de bienvenue à ses camarades. Un mauvais plaisant veut le [ ???] et le tue. Ce fragment est plus curieux que remarquable. Mais l’humour de Mérimée s’y montre déjà. Le récit est bref, rapide, vivant et sûr comme le coup d’épée qui le termine, et si l’on songe que cela a été écrit vers 1818 ou 1819, à une époque où le goût public n’était pas porté vers la prose simple, ce petit morceau prendra un intérêt particulier […] Varennes (Coulommiers, 3 9bre [18]78, 3 pp. in-12 sur un feuillet double, montées sur onglets).
reliure signée rené arsper, genève. Demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs plats avec titre en long, tête dorée.
Provenance
Alain de Suzannet, ex-libris (1977, n° 202). -- Colonel Daniel Sickles (IV, 1990, n°1293). -- Vente Piasa 28-29 avril 1999, n° 266.
A figuré à l’exposition Prosper Mérimée, Bibliothèque Nationale 1953 (n° 37).
A figuré à l’exposition Prosper Mérimée, Bibliothèque Nationale 1953 (n° 37).
Literature
Xavier Darcos. Prosper Mérimée, La Table ronde 2004, p. 69.
Catalogue Note
Ce récit est la première œuvre connue de Mérimée, son drame Cromwell n’ayant pas été conservé. Mérimée n’a que vingt ans quand il l’écrit. Cette fiction a été publiée sous le titre Épisode d’un roman inédit dans "La Revue de Paris" (15 janvier 1937) par les soins de Maurice Parturier, qui le date de l’automne 1823.
Mérimée rédigea ce texte en collaboration avec son ami Auguste de Goddes, marquis de Varennes (1801-1864), alors que le jeune écrivain séjourne chez le marquis à Coulommiers (Seine et Marne). Le manuscrit présente de nombreuses ratures et corrections de Mérimée, mais le titre ajouté, Évènement tragique, ainsi que quelques corrections et additions sont probablement de la main du marquis de Varennes. La lettre qui figure à la fin de ce recueil, adressée à Maurice Tourneux, est certainement celle de son fils.
Mérimée rédigea ce texte en collaboration avec son ami Auguste de Goddes, marquis de Varennes (1801-1864), alors que le jeune écrivain séjourne chez le marquis à Coulommiers (Seine et Marne). Le manuscrit présente de nombreuses ratures et corrections de Mérimée, mais le titre ajouté, Évènement tragique, ainsi que quelques corrections et additions sont probablement de la main du marquis de Varennes. La lettre qui figure à la fin de ce recueil, adressée à Maurice Tourneux, est certainement celle de son fils.