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Voltaire
Estimate
6,000 - 8,000 EUR
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Description
- Voltaire
- Ensemble de 7 lettres à divers correspondants. Lettre autographe signée à Charles Palissot. Aux Délices, 16 Juillet 1762. -- Lettre à Monsieur Seguy à la mort de Jean-Baptiste Rousseau. [Copie, Bruxelles, 29 septembre 1741.] -- 4 lettres autographes, dont une signée, à l’avocat Jean Vasserot de Chateauvieux sur l’affaire Bettens. Août 1759. – Lettre au procureur Bordier. 3 avril 1760. Sur feuillets doubles (environ 200 x 150 mm).
- paper
Provenance
Maximilien Hornbacher (Genève) pour les lettres à Vasserot.
Literature
Lettre à Palissot : la copie du XIXe siècle est conservée à la BnF (F.12947). – Lettre sur J.-B. Rousseau : Besterman, 1933. – Lettres à Vasserot de Chateauvieux, La Pléiade, 5623, 5625, 5626, 5627. – Lettre à Bordier : La Pléiade, 5943.
Catalogue Note
importante lettre autographe de voltaire à charles palissot, chef de file des anti-Philosophes, dans laquelle Voltaire prend position pour les philosophes. Il s’agit de la lettre originale dont l’édition de la Pléiade signale qu’elle avait disparu, et dont elle reproduit une copie erronée seule, datée du 16 juin (lettre 7253). L’adresse et la date, qui occupent le haut de la première page, sont de la main d’un secrétaire.
Voltaire écrit suite à la publication des Nouveaux Ménechmes, comédie en 5 actes en vers, 1762 : il se plait à flatter Palissot tout en le critiquant sans en avoir l’air : « Vous savez que votre stile me plait beaucoup. il est coulant pur facile. il ne court point après les saillies et les expressions bizares et c’est un grand mérite dans ce siecle. J’aurais peutetre désiré que vous n’eussiez point choisi un sujet si semblable a celuy des menechmes et qui n’en a pas le comique […] J’ai toujours été tres affligé que vous ayez attaqué mes chers philosophes. D’autant plus que vous prites le temps ou ils etaient persécutez. J’avoue que j’ai pris les memes libertez mais cest avec les persecuteurs, avec des ennemis de la littérature, avec des tirans. […] pourquoi dechirer ses freres tandis que les persecuteurs les fouettent ? Cela me chagrine dans ma retraitte […] »
la lettre sur la mort de jean-baptiste rousseau est touchante. Voltaire, auteur d’une Vie de J.-B. Rousseau, y exprime ses regrets de n’avoir pas mieux connu Rousseau après leur mésentente de 1722. Rousseau était orgueilleux et irascible, Voltaire moqueur et vexant. Le premier a traité le second de « rimeur de deux jours ». Le second a comparé la poésie du premier au « coassement d’une grenouille », et ne cessa de s’acharner sur ses écrits, son caractère, et sa vie.
Version différente de l’originale, il pourrait s’agir d’un premier jet, version dictée antérieure à la version finale dont les termes seront adoucis (cf. Besterman Lettre 1933).
la correspondance avec l’avocat de voltaire, jean vasserot de chateauvieux, au sujet de l’affaire Charles Bettens, témoigne des très nombreux embarras qu’eut à traiter Voltaire alors qu’il quitte les Délices pour s’installer à Ferney et Tournay, l’acquisition de terres environnantes, les travaux d’architecture, et les travaux d’exploitation des terres et bois. On joint une note signée de Betens.
On joint une lettre de Voltaire au procureur Bordier, procureur à Genève, traitant de l’affaire Choudens, propriétaire d’une terre avoisinante de Ferney acquise par Voltaire (dictée).
Voltaire écrit suite à la publication des Nouveaux Ménechmes, comédie en 5 actes en vers, 1762 : il se plait à flatter Palissot tout en le critiquant sans en avoir l’air : « Vous savez que votre stile me plait beaucoup. il est coulant pur facile. il ne court point après les saillies et les expressions bizares et c’est un grand mérite dans ce siecle. J’aurais peutetre désiré que vous n’eussiez point choisi un sujet si semblable a celuy des menechmes et qui n’en a pas le comique […] J’ai toujours été tres affligé que vous ayez attaqué mes chers philosophes. D’autant plus que vous prites le temps ou ils etaient persécutez. J’avoue que j’ai pris les memes libertez mais cest avec les persecuteurs, avec des ennemis de la littérature, avec des tirans. […] pourquoi dechirer ses freres tandis que les persecuteurs les fouettent ? Cela me chagrine dans ma retraitte […] »
la lettre sur la mort de jean-baptiste rousseau est touchante. Voltaire, auteur d’une Vie de J.-B. Rousseau, y exprime ses regrets de n’avoir pas mieux connu Rousseau après leur mésentente de 1722. Rousseau était orgueilleux et irascible, Voltaire moqueur et vexant. Le premier a traité le second de « rimeur de deux jours ». Le second a comparé la poésie du premier au « coassement d’une grenouille », et ne cessa de s’acharner sur ses écrits, son caractère, et sa vie.
Version différente de l’originale, il pourrait s’agir d’un premier jet, version dictée antérieure à la version finale dont les termes seront adoucis (cf. Besterman Lettre 1933).
la correspondance avec l’avocat de voltaire, jean vasserot de chateauvieux, au sujet de l’affaire Charles Bettens, témoigne des très nombreux embarras qu’eut à traiter Voltaire alors qu’il quitte les Délices pour s’installer à Ferney et Tournay, l’acquisition de terres environnantes, les travaux d’architecture, et les travaux d’exploitation des terres et bois. On joint une note signée de Betens.
On joint une lettre de Voltaire au procureur Bordier, procureur à Genève, traitant de l’affaire Choudens, propriétaire d’une terre avoisinante de Ferney acquise par Voltaire (dictée).