Pierre-Jacques Volaire dit le Chevalier Volaire

Collection particulière, Stockholm

To the naked eye: The painting is in moderately satisfactory condition. The painting is under a very thick green varnish, very dirty. We notice some cracks, slightly pronounced, related to the thickness of the varnish. Some very minor worn places at the small figures in the foreground. The painting has been relined a bit strongly about fiflty years ago. We can notice two areas of minor burns in the volcano and right of it. Under UV lamp: The painting is under a green thick uniform varnish. We notice some spots of restoration scattered mainly in the sky on the right and in the lower part on the right. Some slight retouches under the volcano.
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Volaire, formé à Toulon, partit pour l'Italie en 1763 où il s'installa d'abord à Rome puis à Naples. Au-delà des ruines de Pompéi et d'Herculanum il découvrit le Vésuve notamment grâce à l'éruption de 1767.
A cette époque on n'expliquait pas encore ce phénomène qui se renouvelait régulièrement. Ces colonnes de feu qui jaillissaient de la montagne ont fait la fortune de Volaire qui devint peintre du volcan. Son atelier faisait alors parti de la liste des lieux à visiter pour un jeune homme qui effectuait un arrêt à Naples lors de son grand Tour. Ces jeunes hommes rapportaient une œuvre de Volaire telle une carte postale, souvenir de leur voyage et explicative du phénomène volcanique de la région.

Volaire a assisté à quatre éruptions du Vésuve qui, par leurs caractéristiques et ce qui en a été rapporté sont identifiables. Notre tableau représente très probablement l'éruption de 1771. Elle est caractérisée par une très importante coulée de lave qui est descendue jusqu'à la mer. Le peintre, dont le but était de peindre des « tableaux souvenirs », prenait soin de peindre des éruptions qu'il avait vu plutôt que des fantaisies. Cela permet de dater notre tableau après 1771.

Bien que l'ambiance du tableau, le ciel nocturne et nuageux et le volcan rouge orangé rappellent sans hésitation la touche de Volaire, il semble que les personnages du premier plan, ne soient pas tous de la main de l'artiste. On retrouve dans le catalogue raisonné de l'œuvre de l'artiste deux autres tableaux ayant cette particularité (E. Beck Saiello, Pierre Jacques Volaire, Arthéna, 2010, pp.252-253, n° P112 et P113).

Ce tableau sera inclu dans le supplément du catalogue raisonné de l'œuvre de Pierre-Jacques Volaire actuellement en préparation par Emilie Beck Saiello.