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Attribué à Charles Errard
Description
- Charles Errard
- Le jugement de Paris
- Huile sur toile
Condition
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Catalogue Note
L'œuvre que nous présentons s'apparente fortement au style poussinesque de Charles Errard. On y observe des couleurs franches et pures comme le bleu profond du tissu dénudant Vénus, ainsi qu'un décor de paysage arcadien typique des peintres de l'entourage de Poussin. De plus, on note de nombreux éléments inspirés de l'antiquité tels que le profil de Vénus, le char en arrière-plan ou les petits amours en vol au-dessus des personnages. Ces citations sont certainement tirées des œuvres anciennes visibles par le peintre à Rome. Le peintre avait d'ailleurs utilisé le modèle de l'Ariane endormie, statue romaine du IIème siècle après J.-C., afin de représenter Armide abandonnée par Renaud dans une toile aujourd'hui conservée au musée de Bouxwiller.
Errard devint proche de Nicolas Poussin lors de son second séjour à Rome à partir de 1627, il lui emprunta aussi bien les sujets que le style. Il fit alors partie intégrante du cercle d'artistes entourant le maître et aspirant à un idéal classique comme Perrier ou Dufresnoy.
Guillet-de-Saint Georges décrivait l'artiste comme un grand dessinateur et Poussin lui-même en faisait l'éloge. Il devint grand spécialiste des œuvres antiques et fut même amené à conseiller Colbert sur l'achat de ses marbres. Par la suite, il revint en France et devint le peintre du roi dès 1643 qui lui attribua un logement au Louvre. Sa grande renommée l'amena à réaliser des décors pour Mazarin et Anne d'Autriche. Il proposa à Colbert la création de l'Académie de France à Rome, dont il devint premier directeur en 1666, projet depuis longtemps à l'étude qui fut enfin concrétisé.
Le jugement de Pâris est le plus populaire des thèmes mythologiques traités en art. Errard choisit de représenter le moment où le prince Troyen, assisté de Mercure, remet le prix de la plus belle déesse à Vénus.