Théodore-Jacques Ralli

The Royal Manchester Institution Exhibition, Manchester, 1883, n°6 ;
Intitute of Fine Arts, Glasgow, 1885, n°388

Maria Katsanaki, Le peintre Théodore Ralli (1852-1909) et son oeuvre, thèse de doctorat, Université Paris I - Panthéon Sorbonne, 2007, vol. III, n°58 et vol. IV, n°49

The painting is in a very good condition. Under UV light, we can see a repaint and three thin scratches in the background, upper right to the shrine. There are also retouches along the bottom border.
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Né à Constantinople, Ralli se forme à l’école des Beaux-Arts dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme. Il expose régulièrement au Salon des Artistes Français. L’artiste partage sa vie entre la France et l’Egypte, passant ses hivers dans son atelier du Caire. Il voyage fréquemment en Grèce et au Proche-Orient. Alors que la plupart des artistes orientalistes européens créent des images à partir de leur imagination ou de sources extérieures, Ralli connait intimement la culture et les décors de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient.
Notre tableau représente une jeune femme agenouillée, faisant face à un serpent sacré sorti d’une niche ménagée dans le mur. Modestement vêtue, les mains ramenées sur les genoux, elle incline la tête avec respect, approchant son visage du serpent. Ce dernier semble se dresser avec lenteur vers la jeune fille. Une grande attention est portée aux détails, notamment dans le décor des carreaux de céramique inspirés des productions ottomanes, ou dans le beau bassin bleu à gauche de la composition. L’influence de Gérôme est particulièrement sensible, tant dans le choix iconographique que dans le style photographique. Cette composition est chargée d’une certaine tension dramatique. Ralli a en effet choisi de peindre l’instant le plus délicat de la rencontre, instaurant le doute dans l’esprit du spectateur. Au-delà du seul instant représenté, l’artiste fait appel à notre imagination pour envisager l’issue possible de cette confrontation.