Pendule de parquet en bois noirci et bronze redoré d'époque Louis XV, les bronzes marqués au C couronné, le mécanisme signé Leroy

le cadran en laiton gravé, dans une caisse en bois noirci rehaussée de dragons, cartouches et enroulements en bronze doré, terminée par une plinthe

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
Catherine Cardinal,  La dynastie des Le Roy, horlogers du roi, Musée des Beaux Arts de Tours, 11 avril - 14 juin 1987

Illustration is accurate. Good overall condition. Structure is sound and sturdy despite few woodworm damages and shrinkage cracks to the ebonised veneer. One main vertical crack on the front, as visible on the image. Small liftings in places. Dents on the upper plinth. Giltbronze in good condition. The dial has a finely engraved outer annual calendar ring with manual adjustment for equation of time. Weight-driven timepiece movement with anchor escapement. Dial in good condition. Movement would benefit from a clean; two unexplained holes in lower corner of plates.
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Le poinçon au C couronné fut utilisé sur tout article en bronze doré créé ou vendu entre mars 1745 et février 1749.

Pierre II Le Roy (1687-1762)

Frére du maître horloger Julien II Le Roy, Pierre II Le Roy fit son apprentissage chez son père Pierre Ier Le Roy et il fut reçu maître le 30 octobre 1721. Membre de la Société des Arts, il présenta des innovations à quatre reprises à l’Académie des Sciences, dont une pendule indiquant le temps réel et une couronne d’équation. Son travail fut reconnu pour l’excellence et la précision de ses mouvements et il fut le fournisseur des plus grands bronziers Saint-Germain et Caffieri. Ses mouvements se retrouvent ainsi sur les caisses d’horlogerie les plus luxueuses de son époque réservées à la clientèle la plus exclusive dont le Garde-Meuble royal, le prince de Condé et le maréchal-duc de Richelieu.   

Le mouvement

Le mouvement est sans sonnerie, comme dans tout régulateur de précision. L'échappement est à ancre à recul avec une roue d'échappement de 30 dents. Les secondes sont indiquées par une trotteuse sur un petit cadran situé sous les 12 heures. Il est signé sur la platine arrière, et fonctionne une semaine entre deux remontages.

L'équation du temps

L'équation du temps est indiquée directement sur le cadran, à l'aide d'une couronne mobile que l'on ajuste manuellement à la date du jour. L'aiguille des minutes indique de cette façon le temps moyen sur la couronne fixe des heures, et aussi le temps solaire vrai sur la couronne mobile extérieure. Pour que la lecture soit exacte, on rappelle qu'il faut régler la pendule sur le temps moyen local, et non pas sur l'heure légale que l'on utilise aujourd'hui. La mise à jour de la couronne mobile se fait sans ouvrir le meuble, simplement en tournant une clé à travers un orifice aménagé discrètement à cet effet.

Cette façon assez simple d'obtenir à la fois le temps "vrai" et le temps "moyen", est typique du milieu du XVIII^e siècle. On connaît un régulateur signé Julien Le Roy de l'Académie des Arts (son frère aîné) très semblable à la fois pour la forme du meuble, et pour le cadran à équation du temps manuel ; il fonctionne également une semaine entre deux remontages.