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Exceptionnel paravent à deux feuilles en bois sculpté et doré, travail d'Allemagne du Sud, probablement Munich, première moitié du XVIIIe siècle, recouvert de son tissu d'origine
Description
- Haut. 195 cm, larg. (d'une feuille) 93 cm
- Height 76 3/4 in; width (one leaf) 36 2/3 in
Literature
Références bibliographiques
W. Braunfels, François Cuvilliès, Munich, 1986
B. Langer, G. Hojer et H. Ottomeyer, Die Möbel der Residenz in München, Munich, 1996
Catalogue Note
Durant les années 1720 et 1730, Munich connut un formidable bouillonnement artistique favorisé par un système de cour à la Française autour des Electeurs Max Emmanuel (1679 – 1726) et Carl Albrecht (1697 – 1745) puis de l'empereur Charles VII. Durant son exil en France de 1705 à 1715, Max-Emmanuel développa son goût pour le style de ce pays. A son retour, il envoya des artisans munichois faire leur apprentissage à Paris comme Joseph Effner (1687- 1745) qui créa du mobilier dans le style de Cressent et de Boulle et il chercha à attirer des artisans français et belges, dont François Cuvilliès qui fit son apprentissage à partir de 1716 avec Joseph Effner, lui-même formé à Paris par Germain Boffrand (1167-1754). De 1720 à 1724, il étudia l'architecture auprès de Jacques-François Blondel à Paris. A la mort de Max-Emmanuel, Cuvilliès devint l'architecte favori de la Cour et le principal créateur du style rococo munichois. Il travaillait avec plusieurs sculpteurs dont Joachim Dietrich (1690 - 1753) à qui il commanda tous les éléments sculptés en bois pour le Schatzkammer de la Résidence, dont quatre consoles. En 1734, Cuvilliès lui commanda l'exécution des boiseries et du mobilier du pavillon d'Amalienburg. Le 14 mars 1736, Dietrich fut nommé sculpteur de la Cour. Malheureusement peu d'informations nous sont parvenus concernant son atelier qui était établi à Au dans la périphérie de Munich jusqu'en 1738.