Anto Carte

Galerie Georges Giroux, Bruxelles
Acquis auprès du précédent par le propriétaire actuel vers 1945

Please note that this work was examined under glass. This work is in good condition. The canvas is lined. A close inspection reveals small lines of surface abrasion at intermittent points along the edges of the work, almost certainly due to an old mount and barely visible when framed. There is a very small scratch to the surface of the work towards the upper left edge and a small spot of paint-loss towards the centre of the left edge. Examination under UV light reveals some faint fluorescence along the edges and a few spots of retouching in the background, to the right of the female figure's head and to the left of her hips and in the lower left corner, a small spot towards the centre of the guitar and the centre of the upper edge.
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signed 'Anto Carte' and dated '1928' (lower left), oil on canvas. Painted in 1928.

C’est en 1928, date du présent tableau, qu’Anto Carte fonde avec ses amis Louis Buisseret et Léon Eeckman le groupe Nervia (1928-1948) dont l’objectif affiché est de promouvoir le jeune art belge. Artiste humaniste aux multiples talents (peintre, décorateur, concepteur de décors de théâtre, réalisateur de vitraux et d’œuvres en céramique), Anto Carte a alors déjà obtenu la consécration auprès du public, ainsi qu’en atteste la rétrospective qui lui fut consacrée au Carnegie Institute de Pittsburgh en 1924.

A partir de 1925, sous l’influence de ses rencontres avec certains des artistes fauves brabançons (notamment Jean Brusselmans, Ferdinand Schirren ou Rik Wouters), il puise son inspiration dans les scènes populaires et représente de multiples scènes de kermesse, de cirque et de folklore villageois. Le présent tableau, peint en 1928, est l’une des variations consacrées par l’artiste au thème du cirque. Particulièrement révélatrice de son goût pour le monde du spectacle et des saltimbanques, Le Cirque se caractérise par sa mise en scène audacieuse, les figures sculpturales et monumentales du premier plan laissant percevoir à l’arrière-plan des écuyères en pleine représentation. La perspective originale employée ici par l’artiste, le chromatisme subtil de la composition, la douceur de la lumière irradiant des personnages, la stylisation très aboutie des volumes qui n’est pas sans évoquer les formes de l’Art Déco sont particulièrement caractéristiques du raffinement de l’art d’Anto Carte qui semble inscrire cette scène de cirque dans un sentiment d’éternité poétique.