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René Magritte
Description
- René Magritte
- La Magie noire
- signé Magritte (en bas à gauche)
- gouache sur papier
- 46,3 x 37,8 cm
- 18 1/4 x 14 7/8 in.
Provenance
Collection Jacob-Baal Teshuva, New York
Vente : Picard Scp., Hôtel Drouot, Paris, 3 juin 1992, lot 84
Collection particulière, France
Vente : Artcurial-Briest-Le Fur-Poulain-Tajan, Paris, 2 avril 2007, lot 24
Collection particulière, Europe
Exhibited
Marseille, Musée Cantini, René Magritte : La période 'vache', 1992, n.n.
Literature
Condition
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Catalogue Note
signed 'Magritte' (lower left), gouache on paper. Executed in 1948.
"C'est un acte de magie noire de transformer la chair de la femme en ciel."
René Magritte
Le thème de la magie noire apparaît dans l'œuvre de Magritte dès 1934, à l'occasion d'une exposition organisée au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles par la revue Minotaure et est ensuite décliné par le peintre dans de nombreuses versions. Magritte décrit ici le corps de la femme avec un vocabulaire à la limite du fantastique, partiellement inspiré de certaines œuvres de Maillol dont le peintre connaissait bien le travail pour avoir participé à ses côtés à l'exposition Le nu dans l'art vivant (Bruxelles, 1934).
Cette gouache sur papier fut exécutée en mai-juin 1948 et fut présentée lors de la première exposition personnelle de Magritte à Paris, à la Galerie du Faubourg. A la différence des premières versions de ce thème qui mettaient en scène une femme au corps divisé en deux parties, une partie supérieure peinte de la couleur du ciel et une partie inférieure dans les tons de la chair, la présente œuvre est ici exclusivement peinte dans les tonalités de bleu. La composition, découlant directement de deux œuvres antérieures (La Magie noire de 1945 et Les Fleurs du mal, 1946), nous dépeint une figure féminine, qui sous les traits séduisants de Georgette, épouse du peintre, nous apparaît à la fois comme un être de chair et de pierre. Ainsi, si les yeux figés et opaques du modèle ne sont pas sans évoquer les canons de la statuaire antique, les courbes sensuelles et le modelé vibrant des chairs sont à l'inverse bien ancrés dans cette invitation au plaisir et au bonheur de vivre que Magritte revendique dans son art à la fin des années 1940.