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Max Ernst
Description
- Max Ernst
- Gestes sauvages pour le Charme II(Deux jeunes femmes et homme double)
- signé Max Ernst (en haut à gauche)
- huile sur toile
- 41,5 x 34,6 cm
- 16 3/8 x 13 5/8 in.
Provenance
Annmarie & Werner Aebli-Streiff, Zurich
Vente : Galerie Kornfeld, Zurich, 17 juin 2005, lot 29
Acquis lors de cette vente par le propriétaire actuel
Literature
Condition
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Catalogue Note
signed 'Max Ernst' (upper left), oil on canvas. Painted in 1927.
"Dans ces peintures [de 1927], il y a, pour commencer, une nervosité généralisée, un va-et-vient féroce [...]. L'imagerie y possède une liberté nouvelle et cette ambiguïté qu'il avait apprise par le frottage [...] Mais le climat imprégnant ces peintures est fait de violence et d'hostilité ; et personne, assurément, ne mettra en doute que ce sont des métaphores de la condition humaine. [...] Ici, Max Ernst a quelque chose d'urgent à dire sur la vie individuelle : c'est, approximativement, qu'il y a des forces indociles et démoniaques dans la psyché et que si ces forces sont lâchées, elles vont nous détruire et détruire ceux qui sont le plus proche."
John Russell, Max Ernst. Sa vie – Son œuvre, Bruxelles, 1967
Au début de l'année 1927, Max Ernst explore dans une série de tableaux (incluant certaines des emblématiques Hordes) toutes les possibilités du frottage et du grattage, techniques inventées en 1925 : "Tous ces tableaux [...] ont été exécutés pendant l'hiver à Megève [...]. C'étaient les premiers spécimens d'une nouvelle technique apparentée au frottage. Elle consiste à faire apparaître sur une toile préparée d'avance des couleurs claires et posées sur une surface inégale (un bout de ficelle par exemple), au moyen d'une spatule de maçon enduite de couleurs plus foncées, des lignes en transparence. La simplicité même ! Encore faut-il savoir dans ce jeu d'optique trouver des signes aboutissant à des interprétations imprévues" (Max Ernst, Ecritures, 1970). D'une facture brute et rugueuse, les formes de la présente composition se détachent d'un fond bleu aux empâtements vigoureux et, laissant transparaître les accidents du grattage, s'entremêlent, fusionnent, pour créer une créature polycéphale angoissante et funeste.