Lot 89
  • 89

Aiguière en bronze patiné et doré d'époque Empire, attribuée à Claude Galle

Estimate
30,000 - 50,000 EUR
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Description

  • Haut. 72 cm
  • Height 28 1/3 in
l'anse en forme de jeune femme ailée s'appuyant sur le col et terminée par une tête d'enfant Bacchus, le col orné d'un masque appliqué sous le bec, la panse ceinte d'une frise de bacchantes reposant sur un piédouche à base carrée et un contre-socle en marbre rouge griotte

Catalogue Note

Une paire d'aiguières identique à celle-ci est conservée à Pavlovsk et est reproduite dans Pavlovsk, le Palais et le Parc, Paris, 1993, t. I, p. 121, et dans Pavlovsk, les Collections, t.II, p. 179 (fig.1).
Les mêmes anses se retrouvent sur une paire d'aiguières, attribuée à Claude Galle et illustrée dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, t.I, p.364, ainsi que sur une autre paire, appartenant au Mobilier national et publiée dans M.F. Dupuy-Baylet, L'Heure, le Feu, la Lumière : les bronzes du Mobilier national (1800-1870), Dijon, 2010, p.248-249. Ce modèle d'anse fut également décliné de manière très proche avec la jeune femme ailée en pied.

Après avoir été reçu maître en 1786 et effectué de nombreux travaux de dorure pour le garde-meuble royal, le bronzier Claude Galle (1759-1815) fut l'un des principaux fournisseurs des résidences impériales, telles que Compiègne, Fontainebleau ou Saint-Cloud. Son atelier, situé rue du Faubourg Saint-Germain puis, à partir de 1805, rue Vivienne, ne comptait pas moins de 400 employés et produisait également des boîtes de pendule. Le modèle d'aiguière présenté ici pouvait d'ailleurs aussi faire partie d'une garniture comprenant une pendule (H. Ottomeyer et P. Pröschel, op. cit.).