Lot 57
  • 57

Bas d'armoire en laque de Chine et placage de bois satiné d'époque Louis XV, estampillé B.V.R.B.

Estimate
50,000 - 80,000 EUR
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Description

  • Haut. 100 cm, larg. 98 cm, prof. 38 cm
  • Height 39 1/3 in; width 38 1/2 in; depth 15 in
le panneau de laque à décor de cavaliers sur fond de paysage, ornant le vantail ; dans un encadrement de bois satiné, les côtés galbés ; dessus de marbre brèche d'Alep

Literature

E. Julian, "Le Mobilier en laque de Jean Demoulin", L'Estampille L'Objet d'art, juillet aôut 1999, n° 338, pp. 74-83.

 

Catalogue Note

Bernard Van Risen Burgh (ou BVRB), ébéniste reçu maître avant 1737

Ce meuble appartient à un petit groupe de meubles reconnaissables à la grande originalité de leur décor de laque de Chine d'époque Qianlong (1736-1796). Il s'agit de panneaux de laque polychromes aux couleurs très riches telles que le rouge, le marron, l'or, traités en large relief finement incisés. L'un des meubles les plus célèbres de cette petite série est la commode provenant du château de Chanteloup, conservée aujourd'hui au musée des Beaux-Arts de  Tours. L'iconographie décline généralement une scène de chasse à courre particulièrement fouillée montrant des cavaliers chassant à l'arc ou au faucon avec des chiens. Ce thème est inspiré d'un ouvrage de littérature chinoise intitulé Shui-hu-Zhuan (Au bord de l'eau), qui raconte une vaste épopée dans laquelle brigands et vagabonds s'affrontent en une suite de duels et de batailles entrecoupées de scènes de chasse, de pêche et autres pillages.

Les panneaux en laque proviennent vraisemblablement de coffres ou de paravents récupérés par l'intermédiaire des marchand-mercier qui fournissaient les ateliers d'ébénisterie. Parmi les ébénistes qui ont utilisé ce type de décor en laque figurent Jean Demoulin (voir op. cit.) , Delorme  en raison de sa qualité de marchand-ébéniste (voir une commode vendue chez Sotheby's à Paris, le 23 juin 2004, lot 57)  et Matthieu Criaerd dont le Louvre conserve une commode datable vers 1750 (Cinq années d'enrichissement du patrimoine national, 1975-1980, cat. expo. au Grand-Palais, Paris, 1980, p. 96, n° 77).

Un paravent présentant ce type de décor appartient au musée chinois de l'impératrice Eugénie aménagé par l'architecte Pacard, il est aujourd'hui conservé au château de Fontainebleau.