Lot 20
  • 20

Tapis de table au petit point d'époque Louis XIV, vers 1660 - 1670

Estimate
80,000 - 120,000 EUR
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Description

  • 324 x 200 cm
  • 10 2/3 x 6 1/2 ft
à décor de semis de fleurs, fruits et oiseaux, dans une bordure à entrelacs

Condition

Illustration is quite accurate. The carpet has been reduced in height and in width; borders have been added later. Some wear in places, especially on the birds and on a medium line, as visible on the image. Traces of old restorations. Very naturalistic pattern with representation of several kind of flowers, full of charming details.
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Catalogue Note

Le rôle joué dans l'élaboration du décor de ces tapis à semis de fleurs par les modèles de broderie, diffusés au moyen de la gravure, a été souligné par Pierre Verlet  (P. Verlet, The Rotschild collection at Waddesdon Manor: Savonnerie, Fribourg, 1982, p.163-166). Il distingue en particulier la personnalité de Georges Baussonnet, ornemaniste vivant à Reims dans la première moitié du XVIIe siècle, auteur de Desseins de broderie de cannetille et nuance, tapisserie à l'aiguille, petite lisse et autres ouvrages de dames ; on connaît notamment de ce dernier trois dessins de tapis de table, signés et datés de 1610, 1615 et 1616.
Nous reproduisons ici le modèle d'un panneau de broderie par Baussonnet, destiné à la duchesse de Joyeuse (fig.1). Le traitement naturaliste des fleurs, disposées savamment, se retrouve alors aussi dans l'ébénisterie ou la peinture, française et flamande, où chaque espèce représentée doit être clairement identifiable. Parmi ce foisonnement élaboré, figure en bonne place la tulipe, originaire de Turquie et introduite en Europe vers 1554, qui suscite alors en Hollande un engouement esthétique et spéculatif.
A l'image des fleurs qu'il reproduit fidèlement, le tapis constitue également un sujet de peinture, en particulier comme ornement de table, usage courant que décrit un texte du XVIIe siècle : "Il ne faut qu'une table de trois planches sur un pied sans aucune fasçon, la mettre contre le mur, et le tapis par-devant jusqu'à terre ; ainsi, on ne voit pas la table" (P. Verlet, op. cit., p. 168).