Alexandre Roubtzoff

Famille Boglio;
Resté depuis chez les descendants

Salon Tunisien, Salon des Artistes Occitans, Toulouse, 1951;
Probablement Cent ans, cent oeuvres,Trianon des Jardins de Bagatelle, Paris 1984

Pierre Dumas, Roubtzoff peintre de la lumière, Toulouse 1951, reproduit p. 34;
Alya Hamza, Alexandre Roubtzoff peintre tunisien, Tunis 1994, reproduit p. 94;
Patrick Dubreucq, Alexandre Roubtzoff (1884 - 1949), une vie en Tunisie, ACR Editions, Paris 1996, reproduit en couleur p.143

The painting is slightly clearer than the photography shows; It appears in very good avreall condition. Under the naked eye there is no repaint and no damage. Under UV light, six very minor retouching are appearing in the lower left hand part, in the dress.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

La propriété de Sidi Ouichet, située dans la région de Siliana (Tunisie), appartenait à la famille Boglio. Alexandre Roubtzoff était un ami de la famille et il séjourna plusieurs fois à Sidi Ouichet. Les Boglio possédait aussi le Pavillon carthaginois à Douar-Chott, grande maison au bord de la mer, où Roubtzoff faisait de fréquents séjours. Il a peint tous les membres de la famille. Aïcha était la fille d'un employé travaillant dans la propriété de Sidi Ouichet et c'est lors du séjour qu'il fit chez les Boglio du 14 au 20 mai 1942, qu'il a peint son portrait.

Elève de l'Académie Impériale des Beaux Arts de Saint Petersbourg, Roubtzoff en obtint le Grand Prix en 1912, consistant en une bourse de voyage de quatre ans. Après un séjour en Espagne et en France, il se fixa à Tunis, attiré par la beauté du pays, la qualité de la lumière et l'hospitalité des Tunisiens. La première guerre mondiale et la Révolution russe le déterminèrent à s'installer définitivement à Tunis où il vécut dans la même maison jusqu'à sa mort. Il tint un journal détaillé de ses impressions, de 1915 à 1946. Il apprit l'arabe afin de s'intégrer à la population. Il a exposé régulièrement en France et en Tunisie.
Amoureux de la Tunisie, Roubtzoff fut un observateur attentif de la vie tunisienne, qu'il peignit sans relâche, ainsi que ses habitants et surtout ses habitantes, dans leurs beaux costumes traditionnels et leurs bijoux.
Saisir l'intimité d'un visage, d'un peuple, d'une région, voilà bien ce qui intéressa avant tout notre artiste, en témoigne cette moisson d'études et de tableaux, éxécutés lors de ses voyages et rencontres en terre tunisienne. Leur iconographie revèle un regard appuyé sur la vie quotidienne des populations bédouines avec la volonté d'en cerner toutes les composantes : attitudes typiques, costumes, tatouages, bijoux, accessoires divers et variés... Dans sa frénésie de tout enregistrer, Roubtzoff n'oublie rien. Il s'attache également à étudier les physionomies et les émotions de ses modèles. Véritables études ou portraits de caractère, ces œuvres témoignent d'une approche sensible et humaine de l'Orient (Cf. catalogue de l'exposition Alexandre Roubtzoff peintre du Maghreb, Musée Basque, Bayonne, 11 mai - 12 septembre 2004).
Il a également laissé de très nombreuses études de paysages, vues de villes et architectures tunisiennes (voir les lots 29, 30, 31).