Jean-Jacques Caffieri

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
S. Lami, Dictionnaire des sculpteurs français du XVIIIe siècle, Paris, 1910, p. 156

Very good condition overall with some surface dust. The photograph is too dark and too orange. A few fine hairline cracks and firing cracks visible at several places. The bust appears to have been detached and reattached to the base, leaving a few cracks and small chips repaired to the underside of the bust.
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Fils du sculpteur Jacques Caffieri et frère du célèbre fondeur-ciseleur Philippe Caffieri, Jean-Jacques Caffieri étudie d'abord avec son père avant d'entrer dans l'atelier de Jean-Baptiste Lemoyne (1704 - 1778). Après l'obtention d'un Premier Prix de Rome en 1748, avec son bas-relief représentant Caïn tuant Abel, il est reçu à la Villa Médicis où il demeure jusqu'en 1753. Quelques années plus tard, en 1757, il est reçu à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, avec son Fleuve en marbre (musée du Louvre), en 1759. On compte parmi ses oeuvres les plus importantes les deux statues grandeur nature de Corneille (1779) et Molière (1787), commandées par le comte d'Angiviller, directeur général des bâtiments du Roi, pour la série des Grands hommes.
Le buste de Buirette de Belloy fait partie d'une importante série de bustes d'écrivains exécutés par Caffieri, dont Jean de Rotrou (1783), Thomas Corneille (1785) et Jean-Baptiste Rousseau (1787), à l'époque placés dans l'ancienne salle de l'Opéra, au Palais-Royal.     
Après avoir fait carrière comme comédien en Russie, Pierre-Laurent Buirette de Belloy (1727 - 1775) connut le succès en France en tant qu'auteur dramatique, en introduisant des sujets nationaux au théâtre. En 1765, sa tragédie patriotique, le Siège de Calais, fut particulièrement plébiscitée. Il sera finalement élu au fauteuil 34 de l'Académie Française en 1771.
Le buste en marbre réalisé par Caffieri la même année se trouve toujours dans le foyer de la Comédie française, don de la nièce du sculpteur en 1792. La version en terre cuite que nous présentons est particulièrement représentative du talent de portraitiste de l'artiste : réalisée d'après nature, elle permet d'admirer le réalisme incisif de Caffieri, son habileté dans le modelage des chairs, tout comme le rendu très expressif du regard du poète, autant d'éléments qui lui valurent d'être considéré, avec Pajou et Houdon, comme l'un des plus grands portraitistes de son temps.           
Une variante en terre cuite de ce buste se trouve dans les collections du musée de la Haute-Auvergne. Son plâtre faisait partie de la Collection Lagerfeld (Sa vente, 29 avril 2000).